La Banque africaine de développement (BAD) célèbre cette année ses 60 ans d’existence. À l’occasion d’un petit-déjeuner de presse, ce lundi 9 décembre 2024 à Ouagadougou, l’institution a dressé un « bilan positif » de ses interventions au Burkina Faso, soulignant « l’impact significatif de ses projets sur le développement économique et social ». C’était en présence du Directeur pays, Daniel Ndoye et de ses plus proches collaborateurs.
Durant ces six décennies, la Banque africaine de développement (BAD) a joué un rôle crucial dans le financement et l’accompagnement de nombreux projets structurants en Afrique et particulièrement au Burkina Faso. En effet, depuis le début de ses opérations au Burkina Faso en 1970, soit 6 ans seulement après sa création, la BAD s’est imposée comme un partenaire clé du développement national.
Selon les données de la BAD, à ce jour, elle a déboursé environ 1 300 milliards de F CFA pour soutenir près de 120 projets au Burkina Faso. Son intervention a couvert un large spectre de secteurs, notamment l’agriculture, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, l’énergie, les infrastructures, l’éducation, la santé et le développement du secteur privé.
Pour le Directeur pays de la BAD au Burkina Faso, Daniel Ndoye, ces interventions ont permis l’amélioration des conditions de vie des populations burkinabè. Il a dressé « un bilan satisfaisant et positif de la présence de la BAD au Burkina Faso ». M. Ndoye a justifié ce bilan par des projets concrets ayant permis d’améliorer l’accès à l’eau potable, d’accroître la production agricole, de développer les infrastructures routières et énergétiques, et de renforcer le système de santé des populations. « Notre portefeuille actuel comprend 22 projets d’une valeur de 500 milliards de F CFA. Les interventions sont réparties entre l’agriculture (33%), l’énergie (29%), les infrastructures de transport (23 %), l’eau et l’assainissement (8%) et le social (7 %) », a-t-il précisé.
Mieux encore, à titre illustratif, foi du Directeur pays, la BAD est actuellement engagée dans la réalisation des projets d’aménagement et de valorisation de la plaine de la Léraba ; du programme Yeelen d’électrification rurale et centrales solaires ; du renforcement de la route Gounghin-Fada-Piéla-Frontière du Niger ; de l’amélioration des services d’eau potable et d’assainissement pour le renforcement de la résilience ; de l’emploi des jeunes et développement des compétences en milieu rural.
Les PDI dans le viseur de la BAD
Au-delà du financement des projets traditionnels, la Banque soutient activement la prise en charge des Personnes déplacées internes (PDI), notamment dans les régions du Centre-nord, du Nord et du Sahel. À cet effet, 40 000 PDI ont reçu l’appui de la BAD pour améliorer leur condition de vie. Ce volet humanitaire reflète, à en croire Daniel Ndoye, l’engagement de la BAD à répondre aux besoins urgents, tout en travaillant à des solutions structurelles pour soutenir le développement du Burkina Faso.
Toutefois, il y a lieu de noter que les interventions de la Banque tiennent compte des priorités dégagées par le gouvernement burkinabè. Pour la période 2022-2025, la stratégie de la BAD au Burkina Faso a mis l’accent sur deux axes prioritaires en parfaite cohérence avec le Plan d’actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD) 2023-2025.
Le premier axe porte sur le renforcement des infrastructures durables pour une croissance inclusive et verte. Concernant la BAD, il se traduit par le soutien à la mise en place d’infrastructures durables et résilientes au changement climatique, et favorisant la compétitivité de l’économie. Une attention particulière est accordée aux secteurs des transports, de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement, a souligné l’équipe de la BAD.
Quant au second axe, il a pris la forme d’un soutien aux chaînes de valeur agricoles pour un renforcement de la résilience de l’économie. Les interventions visent à apporter une réponse durable à l’insécurité alimentaire, favoriser la résilience des ménages agro-sylvo-pastoraux, encourager la création d’emplois dans le secteur agro-sylvo-pastoral pour les jeunes et les femmes, en particulier les PDI.
Le 17 décembre pour la célébration des 60 ans…
La célébration du 60e anniversaire, prévue le 17 décembre 2024, promet d’être un événement marquant qui permettra de revenir plus en détail sur les réalisations de la Banque et de présenter les perspectives futures de la coopération, selon l’équipe de la Banque. Au programme, des visites terrains, des conférences et une cérémonie officielle de commémoration.
Par ailleurs, M. Ndoye a reconnu que les défis sont persistants au Burkina Faso, notamment l’insécurité et la pauvreté. Il a souligné l’engagement continu de la BAD à soutenir le Pays des hommes intègres dans la mise en œuvre de ses politiques de développement et l’adaptation aux contextes difficiles. La Banque s’est engagée à poursuivre ses efforts en partenariat avec le gouvernement burkinabè et les acteurs locaux pour atteindre les objectifs de développement durable.
En guise d’informations, la Banque africaine de développement (BAD) a démarré ses opérations au Burkina Faso en 1970. Plus d’un demi-siècle plus tard, elle est l’un des principaux bailleurs de fonds du pays, multipliant les interventions dans les secteurs clés du développement. Premier partenaire du Burkina Faso dans le domaine des infrastructures routières, elle offre son appui au développement agricole, à la maîtrise de l’eau, à l’accès à l’eau potable et l’assainissement, à l’énergie, ainsi qu’au secteur social.
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Mathias Kam
Minute.bf