La Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tenue à Accra ce jeudi 3 février, s’est penchée sur la situation sociopolitique au Mali, au Burkina Faso et récemment en Guinée Bisseau.
Sur la situation politique au Burkina Faso, la Conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO en sommet extraordinaire à Accra ce 3 février dit avoir « noté la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans ce pays, qui requiert un retour rapide à l’ordre constitutionnel afin de pouvoir trouver des solutions efficaces à ces problèmes ».
La Conférence a réitéré sa « condamnation absolue du coup d’Etat du 24 janvier 2022 » et a exprimé « sa préoccupation face au maintien en détention du Président Roch Marc Christian Kaboré ». « Au vu de ce qui précède et sous peine de sanctions, la Conférence exige la libération sans condition du Président Roch Marc Christian Kaboré », est-il écrit dans le compte rendu de la rencontre des chefs d’Etat membres de la CEDEAO que www.minute.bf a pu consulter.
Comme decision prise à l’encontre du Burkina Faso au regard de la situation qui y prévaut depuis le 24 janvier dernier, avec le coup d’État militaire, la Conférence a confirmé la suspension du pays de toutes ses instances, ce, jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel.
Elle appelle l’autorité militaire à « mettre en place les organes de la Transition, à adopter un calendrier électoral et favoriser le retour à l’ordre constitutionnel le plus rapidement ».
La conférence a instruit la Commission de la CEDEAO à « maintenir le contact avec les nouvelles autorités, à travers la mise en place de mécanismes de suivi auxquels seront associés l’Union Africaine et les Nations Unies, dans le but d’accompagner la Transition ».
Minute.bf