Le Secrétaire général (SG) de la Primature a procédé à l’ouverture officielle ce mercredi 31 août 2022, de la première session du Comité technique de la Commission nationale de contrôle des armes (CNCA), une structure rattachée à la Primature. Cette première session se déroulera les 31 août et 1er septembre 2022 à Ouagadougou. Il s’agira pour la commission de se pencher sur la problématique de la lutte contre la circulation illicite et la prolifération des armes au Burkina Faso.
Le Burkina Faso est confronté à une recrudescence des actes criminels impliquant l’utilisation des armes à feu et qui ont fortement détérioré le climat social et fragiliser le développement. C’est dans l’optique de la recherche de solutions pour endiguer ce phénomène, que le gouvernement a mis en place la Commission nationale de contrôle des armes (CNCA). À en croire Abdoul Salam Gampéné, Secrétaire général de la primature (SG/Primature), qui a présidé la cérémonie de lancement, cette rencontre donne l’opportunité de faire un tour d’horizon de la problématique de la gestion et du contrôle des armes au Burkina Faso.
Toute chose, poursuit-il, qui participe au renforcement des efforts de sécurisation du territoire national. En effet, « la prolifération et la circulation illicite des armes nourrissent les tensions communautaires, accentuent le grand banditisme et servent de lit aux groupes armés non-étatiques qui s’adonnent aux actes de terrorisme », a confié Abdoul Salam Gampéné. Ainsi donc, la maitrise des flux d’armes est indispensable dans le combat engagé contre les violences armées de toute nature qui engendrent les pertes en vie humaine, le déplacement des populations et la destruction d’infrastructures socio-économiques.
Il faut préciser que cette commission a pour mission, de coordonner la mise en œuvre et le suivi de toute activité relative au contrôle des transferts d’armes et la lutte contre leur prolifération, contribuer à l’élaboration de la politique en matière d’armes, tenir à jour le registre national des armes et recevoir toute arme, munitions ou autres matériels connexes volontairement remis par leur détenteur et suivre le certificat d’exemption de la CEDEAO. Ainsi, plusieurs sujets sur la problématique des armes méritent une réflexion approfondie en vue d’y apporter des solutions idoines.
Pendant ces deux jours de travaux, « nous allons nous pencher, entre autres, sur l’opportunité de la régularisation de la situation de détention irrégulière d’armes par les personnes civiles ; la gestion de la base de données des armes civiles ; la régulation des importations d’armes civiles et la problématique du contrôle des substances explosives et des sites d’exploitation minière », a détaillé le SG de la Primature.
Et selon le Secrétaire permanent de la Commission nationale de Contrôle des armes (SP/CNCA), l’intendant colonel-major, Fatogoma Anselme Sanou, ces réflexions permettront à la CNCA de mettre en œuvre des actions à même de réduire la circulation illicite des armes. « En une année et demie d’existence, la CNCA a pu faire passer beaucoup de messages au niveau de la sécurité. Nous sommes obligés de faire des sensibilisations aux populations pour adopter le bon comportement lorsqu’il trouve quelque chose d’anormal », a déclaré Fatogoma Anselme Sanou.
Pour rappel, la Commission Nationale de Contrôle des Armes (CNCA) a été créée le 24 mars 2021. Elle résulte de la fusion de deux structures qui avaient en charge la problématique des armes au Burkina Faso. Il s’agit de la Haute autorité de contrôle des importations d’armes et de leur utilisation (HACIAU) et la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères (CNLPAL).
Mathias Kam
Minute.bf