La coordination nationale pour une Transition réussie (CNTR) ne veut pas des hommes d’affaires dans la vie politique au Burkina Faso. Lors d’une conférence de presse animée le mercredi 31 août 2022 à Ouagadougou, les membres de cette coordination ont tiré la sonnette d’alarme sur les agissements d’hommes d’affaires ces derniers temps dans l’arène politique.
Pour Pascal Zaïda, le premier responsable de la CNTR, ça sera « la fin de la démocratie » si les opérateurs économiques décident de se lancer en politique et de vouloir dicter des lois comme l’a fait tout dernièrement « un tout-puissant opérateur économique en lançant une alerte depuis les airs, dans l’avion pour dire que tout opérateur économique qui s‘hasarderait à se présenter aux élections présidentielles le verra en face. »
Également, la coordination estime que si cette catégorie d’hommes se lance dans la conquête du pouvoir politique, il sera très difficile de lutter contre l’achat des consciences.
« Si aujourd’hui la question du fichier électoral est remise en cause par des éléments de corruption et autres, ce n’est pas évident que lorsque les hommes d’affaires vont s’immiscer dans ce volet politique, on ne va pas vivre pire que cela », a prévenu Pascal Zaïda.
« Quelqu’un qui a un chiffre d’affaires de plus de 1000 milliards, qui se présente à une élection présidentielle dans un pays, vous verrez directement l’achat des consciences », a-t-il illustré.
Qu’à cela ne tienne, la CNTR est claire sur sa position : « il est fort recommandable que chacun joue sur son terrain de prédilection. La politique aux politiciens et les affaires économiques aux hommes d’affaires et les moutons seront gardés. »
Pascal Zaïda et ses camarades ont aussi révélé qu’il y a eu déjà « un maillage au plan national dans le cadre de la promotion d’un candidat d’hommes d’affaires. »
Mouni Ouédraogo
Minute.bf