Les déclarations de soutien aux nouvelles autorités au Burkina Faso continuent. Ce samedi 29 janvier 2022, c’est au tour de la coalition pour la refondation de la patrie (CRP). La CRP résultant d’une fusion du Mouvement Action Concorde et ses associations sœurs, veut montrer son soutien à la junte militaire au pouvoir.
Pour elle, ce qui s’est passé n’est pas un coup d’État. « C’est le parachèvement de la volonté populaire. C’est aussi une sorte de démocratie sauf qu’ils n’ont pas été élus. Nous invitons le mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) à prendre le temps qu’il faut pour refonder la patrie. Que ça ne soit pas un timing imposé par la communauté internationale », a opiné Lassina Ouédraogo, porte-parole de ladite coalition.
Par ailleurs, la CRP invite le nouvel homme fort du pays à tirer leçon de «l’échec » de la transition de 2014.
«Nous invitons le MPSR à rester fidèle à ce qui a conduit à sa prise de pouvoir et à ne pas se laisser influencer par des acteurs d’où qu’ils viennent comme lors de la transition de 2014. Une transition qui a été un mauvais exemple », ajoute Lassina Ouédraogo.
Quant à la communauté internationale, notamment la CEDEAO qui a déjà suspendu le Burkina Faso, la coalition l’invite à dialoguer.
« La CRP invite la CEDEAO à privilégier le dialogue et à soutenir le peuple burkinabè déjà éprouvé par le terrorisme » a exhorté les conférenciers. Et si elle (CEDEAO) cherche à durcir le ton comme au Mali, la CRP promet qu’elle aura en face le peuple burkinabè.
« La CEDEAO va venir et nous restons vigilants. Nous appelons la société civile ainsi que tout le peuple à se mobiliser autour du MPSR pour empêcher tout durcissement de ton de la CEDEAO contre notre peuple », a lancé Lassina Ouédraogo.
Mouni Ouédraogo
Minute.bf