Au Burkina Faso, des chercheurs de l’institut de l’environnement et de recherches agricoles se penchent sur la culture du fourrage (une herbe très prisée par les animaux ). L’objectif selon ces chercheurs, est de contribuer au développement du secteur de l’élevage mais surtout apporter des initiatives pour la lutte contre les conflits entre éleveurs et agriculteurs, devenus très récurrents ces dernières années.
Le 22 septembre 2022, une équipe de Minute.bf, sous l’impulsion de la direction de communication du ministère en charge de la recherche scientifique, s’est rendue sur le site de l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et des innovations (ANVAR) situé à Bagrepole pour visiter un site vitrine de production du fourrage expérimenté par des chercheurs de l’INERA Faracoba avec à leur tête le Dr Nouhoun Zampaligre.
L’avantage de cette variété est qu’elle est « résistante ». La récolte peut intervenir 2 mois après la mise en place et après la première récolte, un écart de deux semaines est suffisant pour enlever. « Plus on coupe, plus le cycle de récolte est plus court que le début », a expliqué Jean François Somé, technicien en agriculture. « On peut le servir [aux animaux] frais, comme on peut le traiter comme le foin avec du sel pour le rendre plus appétissant » et de préférable il doit être servi aux « ruminants monogastriques ou polygastriques », précise-t-il.
L’objectif principal, selon les chercheurs, est de « réduire le nombre de conflits entre les producteurs et les éleveurs ». Et mieux, « les producteurs s’intéressent beaucoup » à cette nouvelle alternative. « D’autres appellent et on les recense pour essayer de les trouver des parcelles vitrines pour qu’ils puissent vraiment voir la réalité et aller appliquer », a confié Jean François Somé.
En plus du fourrage, d’autres variétés notamment alimentaires sont expérimentées sur ce site de l’ANVAR à Bagrépôle à une trentaine de kilomètres de Tenkodogo.
Mouni Ouédraogo
Minute.bf