Le Secrétaire général (SG) du ministère de l’administration territoriale et de la mobilité (MATM), Edgard Sié Sou a procédé ce mardi 12 novembre 2024, au lancement officiel de la phase pilote du Système intégré de gestion de l’État civil (SIGEC). C’était en présence du président de la délégation spéciale (PDS) de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté.
Dans le cadre de la modernisation de l’état civil au Burkina Faso, le Ministère de l’administration territoriale et de la mobilité (MATM), à travers la Direction générale de la modernisation de l’état civil, (DGMEC), a entrepris d’élaborer et de mettre en place un système intégré de gestion de l’état civil. Dès lors, l’institution a trouvé une solution informatique incluant un système national de production, d’archivage et une plateforme de demande d’actes en ligne pour la dématérialisation des actes de procédure d’État civil.
Le Secrétaire général (SG) du département en charge de l’administration territoriale, Sié Edgard Sou, a confié que les attentes de voir le Burkina Faso se doter enfin d’une plateforme nationale de gestion de l’état civil sont très fortes. Il a indiqué que les échos de ces attentes parviennent à l’administration centrale via les communes rurales, urbaines ainsi que les partenaires techniques et financiers. « Ces attentes, du reste légitimes, témoignent de l’intérêt porté à la documentation civile et à ce que nous faisons au quotidien pour répondre aux attentes des populations en la matière. Nous avons pris la mesure de ces attentes légitimes pour dématérialiser l’enregistrement et la production des faits d’état civil afin de rendre un service de base efficace à nos concitoyens », a-t-il déclaré.
Et les actions engagées pour y apporter une réponse adéquate, est la dématérialisation des actes de procédure avec le logiciel « Venem ». « C’est ainsi que nous entamons aujourd’hui la troisième étape d’un processus visant l’élaboration et la mise en production de Venem. Il s’agit de la phase pilote qui vient après les phases d’élaboration et de test », a-t-il indiqué.
Selon le Directeur de l’identifiant unique et de la sécurisation des documents de l’État civil (DIUSDEC), le Commissaire principal de police, Ousmane Diallo Nacanabo, la plateforme « Venem », consacrée à l’émission des actes d’état civil, est une « plateforme numérique très innovante » mise en place récemment pour gérer les déclarations systématiques des faits d’État civil. « C’est un logiciel informatisé qui marche bien avec les ordinateurs ainsi que les smartphones et qui permet de faire des déclarations au niveau des centres de santé et aussi au niveau des mairies », a-t-il assuré.
En termes de fonctionnalité, le logiciel couvre la gestion des actes de naissance, de mariage et des décès. « Cette plateforme nous permet de faire les notifications, l’enregistrement par niveau de validation selon la législation actuelle de notre code des personnes et de la famille. C’est-à-dire qu’un agent de santé ou un officier d’état civil peut initier la déclaration et l’agent au niveau du centre principal va recevoir une notification pour le traitement et l’acte pourra être imprimé et remis aux parents depuis la formation sanitaire sur place », a-t-il expliqué.
Pour information, la Direction générale de la modernisation de l’état civil a procédé à des tests dans les centres principaux et secondaires d’état civil des communes de Komsilga et de Ouagadougou (Arrondissement n° 3) durant la période allant du 03 juillet au 02 septembre 2024. Ces tests ont permis aux différents acteurs d’utiliser ce nouvel outil de gestion de l’état civil et surtout aux techniciens de corriger les insuffisances pour une solution plus performante. Le logiciel est désormais opérationnel.
Jean-François SOMÉ
Minute.bf