L’Union nationale pour le Rayonnement de la Vie scolaire (UNARVS) et le Syndicat national des animateurs de la Vie scolaire (SYNAVS) boycottent la rentrée scolaire 2023-2024. Au lieu de reprendre le chemin des établissements, les animateurs de la vie scolaire réunis au sein de ces deux syndicats ont battu le pavé, ce lundi 02 octobre 2023, jour de la rentrée, pour aller remettre leur plateforme revendicative à leur ministre de tutelle.
Ce jour, 2 octobre 2023, c’est la rentrée scolaire sur toute l’étendue du territoire burkinabè. Alors que l’heure est à l’appel et à l’installation des élèves dans les écoles, les animateurs de la vie scolaire, eux, ont décidé autrement. Ils ont fait leur rentrée scolaire au ministère en charge de l’Education nationale où ils ont déposé une plateforme revendicative de 5 points, signe d’une « rentrée scolaire boycottée ».
En effet, depuis le 12 septembre dernier, ces syndicats avaient, au cours d’une conférence de presse, décrié ce qu’ils qualifient « d’injustice » à leur endroit, annonçant une grève, les 2 et 3 octobre 2023.
Concrètement, ils demandent « un traitement équitable des agents de la fonction publique ». Sur ce point, Charles Dipama, Secrétaire général national du SYNAVS et ses camarades demandent « l’établissement de la justice par l’octroi de l’indemnité de logement aux animateurs de la vie scolaire ». Cela, précise M. Dipama, conformément aux dispositions du protocole d’accord gouvernement-Coordination nationale des Syndicats de l’éducation (CNSE) qui dit que cette indemnité est servie aux « enseignants et au personnel d’encadrement sur le terrain », alors que « le décret 2008-373 classe le personnel de la vie scolaire parmi le personnel d’encadrement ».
Deuxièmement, l’UNARVS et le SYNAVS souhaitent « l’adoption d’un calendrier défini afin de vider la cohorte des assistants d’éducation », un emploi en voie d’extinction. Ici, les grévistes demandent au gouvernement de prendre les dispositions pour « amener les occupants de cet emploi à atteindre l’emploi immédiatement supérieur ».

Ensuite, ces syndicats demandent-ils, « l’implication des assistants et des attachés d’éducation au secrétariat du Baccalauréat, à partir de la session 2024 ». M. Dipama refuse que les assistants et attachés d’éducation, dans les établissements, « tiennent les classes, encadrent les élèves de la 6e à la terminale, s’occupent du traitement des dossiers des élèves et des examens, mais, quand vient la phase pratique du Baccalauréat, ils sont exclus et ce sont les enseignants en classe qui jouent le rôle de secrétaires du Baccalauréat ».
En quatrième point, l’UNARVS et le SYNAVS demandent « l’institution d’un cadre de formation continue au profit des animateurs de la vie scolaire conformément aux dispositions légales en vigueur notamment la loi 081 portant loi générale de la fonction publique ».
C’est cette plateforme revendicative que les deux syndicats de la vie scolaire ont remise au ministre en charge de l’éducation (absent car à Koudougou pour le lancement de la rentrée scolaire 2023-2024), via un de ses collaborateurs ». En attendant d’avoir la réponse de leur ministre de tutelle, l’UNARVS et le SYNAVS, pour le deuxième jour de leur grève, entendent se rendre au ministère de la fonction publique pour se faire entendre.
Si à l’issue de tout cela, ils n’ont pas gain de cause, Charles Dipama et ses camarades se réservent le droit de continuer leur grève. Précisément, a dit le SGN du SYNAVS, « au soir du 3 octobre, s’il n’y a pas de satisfaction, nous allons passer à une étape supérieure. Nous allons prendre des mesures plus vigoureuses pour nous faire entendre ».
Lire aussi ➡️ Rentrée scolaire 2023-2024 : le PDS de Ouagadougou donne le top départ
Franck Michaël KOLA
Minute.bf