La 6e édition de l’initiative Women Leadership in Africa (WOLAF) a refermé ses portes dans la soirée du 29 mars 2024, à Ouagadougou. La cérémonie de clôture a vu la sélection de plus d’une cinquantaine de fille pour le programme du mentorat de cette année.
« Place des femmes dans le dialogue pour la sécurité et la consolidation de la paix », c’est sous ce thème que s’est tenu, les 27, 28 et 29 mars 2024, la sixième édition du WOLAF. La cérémonie de clôture de cette édition est intervenue dans la soirée du 29 mars, avec au menu, une panoplie d’activités. Entre proclamation des résultats du programme de mentorat, remise de prix, de trophées de reconnaissance et distinction des partenaires du WOLAF, c’est une clôture riche en couleur qui a été offerte aux participants du côté de la salle polyvalente de Ouaga 2000. Cette soirée, dénommée « nuit des guimbis », a ainsi mis fin à la série d’activités au rythme desquelles le WOLAF 6 a vibré.
Des dires du Commissaire général du WOLAF, Cheick Fayçal Traoré, plusieurs innovations ont été au cœur de cette 6e édition. La première, selon ses dires, a été la visite aux institutions, une immersion initiée au profit des filles pour leur permettre de découvrir le fonctionnement des institutions et secteurs d’activités qui les passionnent. Ces visites-terrains ont permis, selon lui, de conduire une vingtaine de jeunes femmes passionnée de diplomatie et relations internationales au siège de l’Union européenne pour des échanges avec les premiers responsables de cette institution. A cela s’ajoute une autre sortie dans une entreprise de production agroalimentaire organisée au profit des filles passionnées d’agro-business.
La deuxième innovation selon M. Traoré, est la mise en place du WOLAF TV. « Cela a été un instrument médiatique qui a permis de présenter le WOLAF et de permettre à des milliers de personnes de suivre un certain nombre de sessions qui ont été diffusées à travers ce canal », a-t-il expliqué.
Un me autre innovation, toujours selon le Commissaire général des WOLAF, c’est le renforcement du programme de mentorat à travers l’élargissement de l’assiette des catégories qui sont passées à une quinzaine.
A la cérémonie de clôture, une cinquantaine de filles ont été sélectionnées pour bénéficier d’un programme de mentorat. Sur une année, selon les explications des organisateurs, elles seront coachées dans leurs différents projets par des femmes leaders. Pour Cheick Fayçal Traoré, ce programme constitue l’esprit même du WOLAF.
« Le WOLAF est une initiative bâtie sur le fondement de l’importance du dialogue intergénérationnel. Nous sommes convaincus qu’on ne peut pas bâtir une société de manière durable et harmonieuse sans se tendre la main entre les différentes générations. Nous sommes convaincus également que pour avoir de l’impact et aller toujours plus loin, il est essentiel que les jeunes générations puissent bâtir sur l’expérience de leurs ainés. C’est pourquoi ce programme existe, dans le but de construire un tandem intergénérationnel entre des femmes modèles de réussite dans plusieurs domaines et des jeunes femmes qui ont des aspirations similaires », a expliqué le promoteur du WOLAF.
La nuit des guimbis a aussi servi d’occasion pour proclamer les résultats du grand prix « Soura », un prix qui récompense une femme modèle et dont les actions permettent de valoriser le rôle de la femme dans sa communauté. Le prix de cette édition a été décerné à Lydia Saloucou/Zoungrana, Présidente pour l’Afrique de Pathfinder International.
Elle s’est réjouie de cette distinction faite à son égard. Pour elle, cette initiative des WOLAF rejoint l’un des engagements qu’elle a, en faveur de la jeune fille. « Le fait de faire cet espace pour permettre aux jeunes filles de briller, d’avoir confiance en elle-même, c’est quelque chose de très important. Quand tu donnes de la nourriture à quelqu’un, ça finit un jour. Mais ce que le WOLAF vient de faire, il est en train de bâtir les femmes de demain », s’est-elle satisfaite.
Plusieurs autres prix ont été décernés au cours de cette soirée notamment les prix du Salon des initiatives féminines pour le développement (SIFED), une vitrine visant à identifier et à récompenser les meilleures initiatives des femmes. Latifatia Ouédraogo, étudiante en troisième année de Droit public à l’Université Aube Nouvelle, fait partie des filles qui ont bénéficié du programme de mentorat durant cette cérémonie.
Elle a indiqué que ce programme lui permettra d’aiguiser ses compétences dans le domaine qui lui passionne le plus, à savoir la Diplomatie et les Relations internationales. « Ce soir, j’ai eu l’honneur d’être choisie par deux grandes dames de ce pays. C’est vraiment une grande joie pour moi parce qu’avec ces mentors, je pourrai canaliser les idées et atteindre mes objectifs », est-elle convaincue, saluant l’initiative des WOLAF.
Le WOLAF, faut-il le souligner, est un forum de renforcement de capacités des jeunes filles en leadership à travers un dialogue intergénérationnel, de discussion entre femmes modèles. Du mentorat, qui est l’accompagnement individuel des jeunes femmes par d’autres femmes inspirantes, des panels, des tables-rondes, le salon des initiatives féminines sont, entre autres, les activités développées par cette initiative, pour permettre aux jeunes filles d’explorer leurs savoir-faire.
Après l’édition 6, rendez-vous est pris du 26 au 28 mars 2025, pour le WOLAF édition 07.
Oumarou KONATE
Minute.bf
