Le Premier ministre, Dr. Apollinaire Kyelem de Tambela, a procédé ce mardi 12 novembre 2024, au lancement officiel de la 19e édition de la Semaine du Numérique. L’objectif de cette édition est de promouvoir l’inclusion financière et l’innovation digitale au Burkina Faso. Elle se déroule du 12 au 15 novembre au Pavillon du Soleil Levant du SIAO, à Ouagadougou. Le Mali et le Niger sont les pays invités d’honneurs.
Depuis 2005, la Semaine du numérique mobilise chaque année les acteurs du secteur digital pour favoriser l’essor des technologies de l’information et de la communication. Le thème de cette année « Transformation digitale et développement économique : enjeux des FinTech », axé sur les FinTech, reflète un contexte mondial où les innovations financières redéfinissent les pratiques économiques, notamment en faveur des populations non bancarisées.
Dans son discours livré par la ministre de la Transition digitale, Dr Aminata Zerbo/Sabané, le Premier ministre Dr. Apollinaire Kyelem de Tambela, a fait savoir que le numérique constitue aujourd’hui un instrument essentiel au développement de toute nation. En effet, pour Dr. Kyelem de Tambela, de Niamey à Bamako en passant par Ouagadougou, des initiatives sont mises en place pour intégrer le numérique comme pilier de la quête de souveraineté, de développement et de résilience des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).
« La 19ème édition de la Semaine du Numérique offre une tribune aux experts d’ici et d’ailleurs pour examiner les apports des technologies numériques dans le secteur financier, qui connaissent aujourd’hui des bouleversements d’une grande ampleur. L’intelligence artificielle, la blockchain et le big data sont autant d’outils qui permettent aux FinTech de transformer en profondeur les services financiers et d’adapter l’offre aux besoins d’une clientèle de plus en plus exigeante. Ainsi, les FinTech, se positionnent au cœur de la révolution du secteur financier, en repensant les modèles économiques traditionnels et en offrant de nouvelles opportunités. Ils sont donc des vecteurs puissants pour renforcer l’inclusion financière, réduire les coûts pour les consommateurs et les entreprises, et accélérer les transactions. Elles offrent des opportunités non seulement pour le développement économique, mais aussi pour la transformation sociale en assurant une meilleure accessibilité des services financiers à tous, notamment aux populations rurales et aux populations vulnérables », a déclaré le Premier ministre dans son discours.
Le numérique pour briser les barrières…
Les échanges de la Semaine du numérique 2024 seront structurés autour de trois sous-thèmes phares dont la Mobile money au Burkina Faso : état des lieux et perspectives ; Dématérialisation et plateformes de paiement électronique ; Finance décentralisée : risques et opportunités.
En outre, cette 19e édition innove par l’intégration d’un volet inclusif visant divers publics, notamment les enfants, les personnes déplacées internes, et les commerçants, avec des formations spécialisées en bureautique, codage et marketing digital. Des sessions d’initiation à l’intelligence artificielle et aux modèles d’affaires seront également proposées aux entrepreneurs et étudiants.
De plus, le Mali et le Niger sont les invités d’honneur de cette édition, marquant la coopération entre les trois pays membres de l’AES. Leur participation sera l’occasion de renforcer les bases d’un écosystème numérique régional dynamique et interconnecté.
Sidi Mohamed Raliou, ministre en charge de l’économie numérique du Niger, l’association de la technologie à la finance comme thème central de cette semaine est un pari idéal et intelligent qui pourra promouvoir l’inclusion financière des populations et la stabilisation des économies des pays de l’AES. Il a souhaité que le numérique soit utilisé pour briser les barrières entre les Etats afin de favoriser le développement. « L’utilisation de la technologie comme les blockchains, l’intelligence artificielle, les plateformes et applications mobiles offrant des services aux utilisateurs, sont autant des moyens qui facilitent les transactions économiques et l’accès à des ressources numériques et financières. Le niveau élevé d’inclusion financière que nous visons tous sera atteint par la diversification d’infrastructures numériques, de formation et d’éducation dans les secteurs socioéconomiques de base (agriculture, élevage, environnement, météo, gestion des catastrophes, éducation, santé, etc.), mais aussi dans le domaine des services financiers », a-t-il précisé.
Ces nouvelles technologies financières, des dires du ministre nigerien, au cœur du développement des Start-up FinTech constitue de véritables enjeux qu’il faut maitriser et encadrer.
Le Premier ministre a, de ce fait, engagé les acteurs à une réflexion approfondie sur le thème de cette 19ème édition à travers l’examen des différents sous thèmes afin de déboucher sur des conclusions qui permettent de maximiser les avantages et réduire les possibilités de l’utilisation malsaine ou illicite de ces technologies.
En rappel, depuis cette année 2024, le gouvernement du Burkina Faso a choisi de mettre les bouchées doubles pour accélérer sa transformation numérique. Le projet PACTDIGITAL, qui bénéficie de l’appui de la Banque mondiale à hauteur de près de 100 milliards, doit permettre de changer d’échelle. Il devra élargir de manière substantielle l’accès à la connectivité haut débit pour les populations, notamment, les plus vulnérables, développer en urgence des services publics numériques, construire une masse critique de talents pour le secteur tout en assurant que les compétences numériques soient les mieux partagées au sein de la population.
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Mathias Kam
Minute.bf