Le M30 Naba Wobgo dirigé par Yeli Monique Kam, était face à la presse ce vendredi 19 août 2022. Les conférenciers du jour ont encore dénoncé les accords miliraires signés entre la France et le Burkina Faso.
« L’accord signé pour l’installation d’une base à Kamboinsin n’est pas valable », a soutenu Yeli Monique Kam, qui affirme que cet accord « a été signé le 15 janvier 2015, par le ministre Moussa Nebié ».
« Un accord de ce genre ne peut pas être signé par un ministre mais par le président », a-t-elle martelé, notant que « le vice de forme rend cet accord nul ».
Le M30 Naaba Wobgo a aussi dénoncé le « caractère léonin des accords avec la France signés le 24 avril 1961 ». « Ces accords maintiennent notre pays sous tutelle comme une colonie », a relevé Mme Kam. Pour ce faire, le M30 Naaba Wobgo entend « lutter à partir de cette année pour la rupture de ces accords ».
« La France doit partir. La libération du Burkina c’est maintenant. L’indépendance du Burkina n’est ni négociable », a lancé Yéli Monique Kam.
« C’est pourquoi nous, membres du mouvement M30 Naaba Wobgo, notre mouvement a semé définitivement la graine de la libération du Burkina. Nous sommes ce bataillon d’hommes et femmes vers la liberté. Tous les actes administratifs de la commune de Ouagadougou à partir d’aujourd’hui seront attaqués au tribunal administratif », a promis la principale conférencière du jour, qui indique qu’une « pétition sera déposée à l’ONU au nom du respect de l’indépendance complète pour les peuples d’exercer leur souveraineté ».
Aussi, des sensibilisations se poursuivront partout dans le pays pour que les populations prennent « définitivement conscience » de sorte à s’impliquer aussi dans la dénonciation de ces accords.
« Nous maintenons notre mot d’ordre sur la politique française. Nous demandons le départ de Luc Hallade, le départ du camp militaire de Kamboinsin, la rupture des accords avec la France », a insisté Monique Kam.
Elle lance donc un appel solennel à tous les citoyens à rejoindre le M30 Naaba Wobgo « pour la libération » du Burkina Faso aujourd’hui sous « la domination française ».
Mathias Kam
Minute.bf
Très grave comme information
C’est vraiment déplorable