Le chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré a séjourné à Kaya dans le Centre-Nord du Burkina durant 48 heures. Ibrahim Traoré a mis à profit son séjour pour rencontrer les forces vives de la région. Le capitaine Traoré a annoncé « le début de la révolution », par la « traque des communicants » pour les groupes armés terroristes.
« Les vrais impérialistes sont avec nous », a déclaré le président de la Transition Ibrahim Traoré devant les Forces vives de la région du Centre-nord. Ibrahim Traoré a profité de l’occasion à Kaya, là où ce fut son fief avant sa prise du pouvoir, pour lancer la « révolution ». Cette révolution concerne, selon le chef de l’État, « tout notre mode de vie, de l’agriculture au commerce, en passant par l’industrie, etc. » De cette révolution également, il s’agit, précise Ibrahim Traoré, de « traquer » les soutiens aux groupes armés terroristes.
« Tous ceux-là qui pensent qu’ils sont cachés à l’intérieur ou à l’extérieur du pays et qui continuent d’informer et de communiquer pour l’ennemi, ils vont le payer. Parce que nous n’allons pas permettre qu’ils se plaisent lorsqu’il y a une attaque, de juste dire, les VDP et les FDS sont tombés, ne cherchant même pas à savoir quel combat les VDP et les FDS ont mené et combien d’ennemis ils ont neutralisé. Ça, ça ne les intéresse pas. Ce sont des terroristes qui communiquent pour des terroristes qui combattent. Qu’ils comprennent que les relations entre Etats sont toujours fortes. Celles entre un individu et un État ne peuvent jamais surpasser celles entre Etats parce que nous auront toujours des compromis. Ils ne sont pas cachés. Nous les chercherons là où ils sont et ils viendront répondre de leurs actes ici », a promis le chef de l’État.
Pour le Capitaine Traoré, il est « inconcevable » que des vielles personnes soient sur le théâtre des opérations et des jeunes soient là à remettre en cause leur « bravoure ». « Comment des jeunes ne pouvant pas aller au front se permettent de se foutre de ces gens qui combattent jour et nuit. C’est inconcevable. Nous n’allons pas laisser cela comme ça. Ceux qui ne peuvent pas accompagner les combattants qu’ils ne les découragent pas. Parce que les Burkinabè ont décidé de prendre leur destin en main et de combattre pour libérer leur terre. C’est ce que nous allons faire », a martelé le président de la Transition.
Dans son intervention, Ibrahim Traoré a demandé plus d’encouragement envers les forces combattantes. Il déplore le fait que certaines personnes donnent les « points névralgiques » de certaines positions aux groupes armes terroristes. « J’aimerai ici vous expliquer ce que l’ennemi cherche pour que vous fassiez attention. Il cherche les points faibles. Il cherche les points névralgiques. Malheureusement, quelqu’un a fait savoir ici que le lac Dem est un point névralgique de Kaya. Il dit que c’est ce lac qui ravitaille tout Kaya. L’ennemi a donc compris cela. Voilà pourquoi il a décidé d’attaquer les unités qui sont engagées là-bas, depuis des mois, pour pouvoir rétablir tout et rapporter l’eau à Kaya. A travers une parole, on a donné un message à l’ennemi et lui dire où il doit attaquer pour faire mal à Kaya. Celui qui a fait ça a été interpellé immédiatement par un combattant en message. On lui a fait comprendre que vous venez de faire exactement ce que l’ennemi cherche. Vous n’étiez pas obligés de faire cela. Malheureusement, nous avons compris que ce sont des individus manipulés, parce que nous ne pouvons pas vous dire ici, ce que certaines personnes viennent vers nous pour chercher et quand elles ne l’ont pas, elles se transforment en autre chose. Par leurs actions, des hommes sont morts hier. Des volontaires qui ne sont pas forcément du Namentenga, du Sanmatenga, du Bam, ou du Centre-Nord, sont tombés hier. (…). Nous lui avons fait comprendre, et nous l’avons engagé immédiatement pour être VDP (Volontaire pour la défense de la patrie, ndlr). Et il en sera ainsi », a expliqué le chef de l’État .
« Tous ceux qui ne sont pas capables d’aller défendre la patrie, ils doivent avoir l’amabilité de laisser ceux qui ont le courage, les hommes et les femmes qui ont la volonté de le faire, d’aller combattre. Ils doivent se contenter de manger et dormir et laisser les autres travailler », a-t-il déclaré.
Aux étudiants, le chef de l’État les a invités à prendre ce qui leur revient de droit. « Ces sacs d’argent qui continuent de rentrer dans les universités, prenez et pillez. Ne les laissez pas repartir avec. C’est votre argent », a-t-il incité. Il estime que « des gens » ont longtemp exploité la misère de la jeunesse, pour satisfaire leurs besoins. Il s’agit, des dires du président Traoré, de « plumer la jeunesse et de la maintenir dans la mendicité ». « Non, la jeunesse doit être indépendante et chacun doit pouvoir manger à sa faim et ne pas se plier aux ordres de quelqu’un », a-t-il clamé.
« Nous devons faire cette guerre pour tracer les sillons de sorte à ce que ceux qui doivent reprendre la main puissent continuer pour que cette jeunesse puisse s’épanouir », a-t-il conclu.
Minute.bf