L’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ANEREE), en collaboration avec le Fonds vert pour le climat (FVC) et l’accompagnement de la Banque ouest africaine de développement (BOAD), a lancé ce vendredi 3 juillet 2020 à Ouagadougou, le programme Cluster solaire Burkina Faso. C’était au cours d’un atelier qui sera aussi consacré à la présentation de la facilité de financement climatique de la BOAD pour la promotion des investissements privés dans le secteur de l’énergie solaire.
C’est un atelier de lancement du cluster solaire et d’information sur la facilité de financement climatique de la BOAD pour la promotion des investissements privés dans le secteur des énergies solaires au Burkina Faso.
En rappel, depuis 2016, le Burkina Faso s’est résolument tourné vers le mix énergétique avec une orientation vers les énergies renouvelables notamment le solaire. Le choix de cette option politique, confie le ministre burkinabè en charge de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo, permet de bénéficier d’une énergie à moindre coût par rapport aux autres sources d’énergies mais aussi de contribuer énormément à la lutte contre le réchauffement climatique au Burkina Faso.
Aujourd’hui, dans cette nouvelle dynamique dans laquelle veut se lancer le Burkina Faso, si beaucoup de progrès ont été déjà engrangés, le défi majeur est de fédérer les acteurs du secteur à travers la mise en place du Cluster solaire pour mieux faire face aux défis du marché des énergies renouvelables.
Rendre compétitif les entreprises burkinabè sur le plan international en matière de l’énergie solaire
L’objectif du cluster solaire, explique Issouf Zoungrana, Directeur général (DG) de l’ANEREE, est de développer une synergie d’actions entre les acteurs du domaine afin de les rendre plus efficaces et compétitifs et mieux faire la promotion de la filière solaire et efficacité énergétique au Burkina Faso. Au lancement de ce programme, il sera donc présenté aux participants, des opportunités de financement climatique de la BOAD, facilitées par le Fonds Vert pour le Climat.
L’énergie solaire au Burkina Faso, à en croire le Ministre Bachir Ismaël Ouédraogo, est en train de prendre le dessus en termes de coût et d’accessibilité sur les autres types de technologie. « Nous nous sommes dit que si nous voulons aller vers une telle technologie, il faudra faire en sorte que nous puissions capitaliser sur le plan local. Nous voulons qu’avec les investissements que nous sommes en train d’attirer, que nous arrivons à immobiliser une certaine partie sur le plan local. Que nous puissions accompagner les entrepreneurs sur le plan local, à avoir non seulement, les capacités techniques nécessaires mais aussi, sur le plan financier, à avoir aussi certaines facilités pour compétir avec l’extérieur », a détaillé Bachir Ouédraogo.
Le cluster est donc mis en place pour que les entrepreneurs aient les bonnes informations, qu’ils soient bien guidés et qu’ils arrivent à travailler pour la qualité. « Une chose est d’accompagner l’industrie locale, mais une autre chose est de travailler sur la qualité (…) et le cluster va travailler dans ce sens », assure le ministre, notant que cela va contribuer, d’une part, à résoudre la question de l’accompagnement technique et financier pour les entrepreneurs, et d’autre part, à travailler sur la qualité des entreprises qui seront réalisées dans ce sens.
« Il y a un potentiel énorme au Burkina Faso »
Le ministre a donc lancé un appel à tous ceux qui voudraient investir dans l’énergie solaire au Burkina Faso, à s’y lancer car, dit-il, « il y a un potentiel énorme au Burkina Faso ». Il a réaffirmé la disponibilité des structures au niveau de son département à accompagner toutes les entreprises qui voudront travailler dans le solaire.
En effet, le cluster est aussi un mécanisme pour mettre en place des entrepreneurs privés qui vont aider le Burkina Faso à jouer le rôle qui est le sien dans la sous-région en matière d’énergie solaire parce que, explique le Ministre Bachir Ouédraogo, le Burkina Faso a le meilleur potentiel comparé aux autres pays en matière d’énergie solaire. « Nous voulons capitaliser sur le plan local. Nous voulons qu’il y ait des entrepreneurs burkinabè qui font des usines d’assemblages de panneaux solaires. Nous voulons des usines qui vont nous produire des lampadaires solaires. Nous voulons des usines qui vont nous faire des productions qui s’appliquent à l’énergie solaire, que ce soit dans l’agriculture, l’élevage, l’éducation, la santé, etc. ». Pour le ministre, les entrepreneurs burkinabè ont de l’or entre les mains. Et s’ils ne la transforment pas, quelqu’un d’autre viendra le faire à leur place, a-t-il prévenu.
Le ministre a donc plaidé auprès des institutions financières qui accompagnent le programme pour que les conditions soient allégées pour les entreprises qui interviennent dans le solaire.
Armand Kinda
Minute.bf
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