Le Dialogue Politique s’est ouvert ce jeudi 17 juin 2021 à Ouagadougou sous la présidence du chef de l’État, Roch Kabore. Deuxième du genre, après celui de juillet 2019, ce cadre d’échange entre membres du gouvernement, partis politiques de l’opposition et de la majorité présidentielle, vise à mieux construire l’unité nationale.
Trois jours durant, les participants à ce dialogue vont discuter sur plusieurs questions telles que la situation sécuritaire; la relecture à minima du Code électoral dans la perspective des élections locales de mai 2022; le vote dans les zones à fort défi sécuritaire et celui des déplacés internes; le quota genre; le projet de relecture du code général des collectivités territoriales, et le projet de redécoupage du territoire.
Le dialogue ambitionne de rechercher des solutions endogènes et pérennes aux préoccupations majeures du pays. « C’est donc une belle opportunité qui s’offre à nous de contribuer ensemble et utilement à relever les défis, avec la volonté de renforcer nos convergences sur des questions essentielles qui consolident la démocratie et la paix dans notre pays», est convaincu le président du Faso.
En outre, Simon Compaoré, président du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) et Eddie Komboïgo, président du Chef de File de l’Opposition politique (CFOP), ont été installés comme co-présidents du dialogue politique nationale.
Selon Simon Compaoré, ce dialogue politique doit être l’occasion pour les différentes parties prenantes de faire corps avec le peuple afin que les décisions qui en découleront puissent aller dans le sens de l’unité d’action pour résoudre les problèmes essentiels que le pays connaît aujourd’hui. « Le premier dialogue politique qui s’est tenu en juillet 2019 a été une très bonne chose en ce sens qu’il nous a permis d’organiser dans des conditions difficiles les élections couplées de novembre 2020. Cela a été porteur et nous a permis de nous rapprocher malgré nos divergences », s’est réjoui Simon Compaoré.
Le président du CFOP, Eddie Komboïgo, quant à lui, a salué l’esprit démocratique du dialogue politique qui permet d’avoir un cadre d’échange entre les partis politiques de l’opposition et de la majorité. « Nous souhaitons que cela se poursuive. Vu que le pays est confronté à une situation sécuritaire difficile, nous souhaitons également qu’il soit fait au cours de ce dialogue le point de cette situation afin de voir ce que le gouvernement compte entreprendre pour mettre fin aux attaques », a suggéré M. Komboïgo.
Pour rappel, en juillet 2019, c’est Zéphirin Diabré alors Chef de l’Opposition politique (CFOP) qui avait représenté l’opposition politique au dialogue. À la suite des élections de novembre 2020, c’est Eddie Komboigo, Président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), qui a été porté à la tête des partis politiques de l’Opposition au Burkina Faso.
Hervé KINDA
Minute.bf