Au cours d’un déjeuner de presse organisé le jeudi 9 janvier 2020 à Ouagadougou, le Ministère du commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat (MCIA) a fait le bilan de son plan d’actions prioritaires dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES) et s’est engagé à faire de la transformation et de la consommation des produits locaux, le socle du développement endogène du Burkina Faso.
Au nombre des acquis pour la promotion du secteur privé et l’amélioration du climat des affaires, le ministre en charge du commerce, Harouna Kaboré n’a pas manqué d’énumérer entre autres, la création de 13 137 nouvelles entreprises ; l’enregistrement de 1 117 demandes de permis de construire ; l’ouverture d’un bureau de Centre de formalité des entreprises (CEFORE) à Ouagadougou et un autre bureau de Centre de facilitation des actes de construire (CEFAC) à Tenkodogo ; la réalisation d’un portail virtuel dénommé « porte d’entrée au Burkina Faso », etc.
S’agissant de l’amélioration du climat des affaires, le ministre a indiqué que des reformes ont été adoptées au nombre desquelles « la fusion de la procédure de demande de raccordement à l’ONEA avec celle pour l’obtention du permis de construire ; la réduction du délai d’obtention du plan de bornage de 10 à 07 jours ; l’ouverture d’un guichet spécial au Guichet Unique du Foncier (GUF) ; la mise en ligne du canevas de déclaration des cotisations sociales par la CNSS afin de réduire les délais de préparation des déclarations des cotisations sociales ; la production et la diffusion des statistiques de création de SARL par actes sous-seing privé sur le site web www.me.bf de la MEBF ». Il ajoute que 52 078 actes de commerce ont été délivrés au cours de l’année 2019.
En ce qui concerne la promotion des filières porteuses, des acquis ont été engrangés, selon Harouna Kaboré, au nombre desquels « l’élaboration d’un avant-projet de loi et ses décrets d’application ; le soutien spécifique consacré à la filière anacarde; et un certain nombre d’actions entreprises au profit des filières porteuses ». Aussi, a-t-il ajouté quelques acquis dans la transformation des matières premières locales au titre desquels « l’achèvement des constructions et d’équipement de l’usine d’égrainage de coton bio à Koudougou ; la poursuite du processus de réouverture de l’ex Faso Fani ; la réalisation en cours de l’étude de faisabilité pour l’implantation de l’usine de filature classique à Bobo ; l’opérationnalisation en cours de l’institut de Génie des systèmes Industriels (IGSIT).
71% du stock de SAP Olympic enlevé par l’UVPD-2C
Dans le cadre de l’écoulement des produits de l’industrie nationale, le MCIA a organisé une campagne de déstockage des produits en mévente de la SAP Olympic en collaboration avec l’Union des vendeurs de pièces détachées, cycles et cyclomoteurs (UVPD-2C). Cette campagne lancée le 30 septembre 2019 à Bobo-Dioulasso a permis d’enlever un stock d’une valeur de 890 997 500 FCFA représentant 71% du stock.
S’agissant de l’accompagnement des huileries pour l’enlèvement de leurs produits en mévente, les membres du Réseau des importateurs et distributeurs d’huile alimentaire au Burkina Faso (RDHA-BF), sous l’égide du MCIA, se sont engagés à accompagner les huileries en difficulté dans l’écoulement de leurs produits à travers un mémorandum signé en 2018.
En 2019, les membres du RIDHA-BF ont payé auprès de la SN Citec, 291 000 bidons d’huile de 20 litres, 2 000 paquets de quatre bouteilles de 5 litres et quarante tonnes d’huile en vrac pour un chiffre d’affaires de 4 milliards de FCFA, ce qui a permis d’écouler la totalité du stock. « On peut donc conclure que la mesure de suspension des Autorisations spéciales d’importation (ASI) a atteint ses objectifs à 100% », s’est réjoui le ministre Harouna Kaboré.
Yacouba Koté (Stagiaire)
Minute.bf