Le ministre des affaires religieuses et coutumières Issaka Sourwema dans une note adressée à la présidente de l’observatoire national des faits religieux (ONAFAR ) indique que « de sources dignes de foi, il semble que l’imam de la mosquée sunnite de Gon-Boussougou, dans la province du Zoundwéogo, région du Centre Sud, tiendrait des propos de nature extrémiste lors de ses prêches. »
Les faits, selon la correspondance ministérielle, remonte au cours de la prière du vendredi 24 juin 2022 et l’imam en question « aurait exprimé sa désapprobation de voir les femmes de sa communauté religieuse se faire consulter par des agents des services de santé de l’Etat.»
« Sa récrimination porte essentiellement sur l’exigence d’identification des patientes à
travers le dévoilement du visage lors des consultations et le fait que des agents de santé de sexe masculin et de confession non musulmane consultent les femmes de sa communauté sont contraires aux préceptes de sa religion », poursuit la note qui indique par ailleurs que le guide religieux aurait d’ores et déjà entrepris « la construction d’un centre de santé pour musulman dans le village de Dindéogo, situé sur l’axe Gon-Boussougou-Zabré et dont la vocation est de soigner uniquement des personnes de confession musulmane avec interdiction aux personnes de sexe opposé d’y faire des consultations médicales. »
Le ministre Sourwema a instruit l’ONAFAR de « s’en saisir pleinement à travers des actions concrètes pour, d’une part, tenir le gouvernement et
l’opinion publique informés et d’autre part proposer des solutions à cette situation si les faits s’avèrent » dans un délai d’une semaine pour compter de ce jour 22 juillet 2022.
Minute.bf