Albert Ouédraogo, Premier ministre du Burkina Faso a reçu en audience ce mardi 26 juillet 2022 une délégation de la Communauté musulmane du Burkina Faso conduite par son président El Hadj Moussa Kouanda, par ailleurs président du présidium de la FAIB. Au menu des échanges, les sujets portant sur la cohésion sociale et la récente sortie du ministre chargé des affaires religieuses.
« Je présente mes excuses à la Communauté musulmane », a lancé le Ministre des affaires religieuses Issaka Souwerna au sortir d’audience avec le Premier ministre Albert Ouédraogo et la délégation de la Communauté musulmane. Selon le ministre, c’est une polémique qui n’avait pas lieu d’être. Dans son discours, le ministre Souwerma a reconnu sa part de responsabilité dans cette affaire dite de prêche extrémiste d’un imam.
« Le prêche en question n’était pas ce qu’on croyait », a-t-il reconnu. De même, le ministre reconnaît son erreur due en partie par ses informateurs. Il a confié avoir « appris une leçon ».
« Il faut faire preuve d’humilité, de modestie en présentant ses excuses vis-à-vis des personnes concernées. Si vous êtes humbles, vous devez pouvoir présenter des excuses », a ajouté Issaka Souwerna.
Les excuses ont été bien reçues par le Communauté musulmane.
« La rencontre de ce matin concerne un de nos imams. Tout ce qui touche un imam concerne la communauté musulmane. Ce matin nous sommes très satisfaits et contents », a déclaré El hadj Moussa Kouanda qui a par ailleurs, demandé que « les imams soient respectés ».
Le ministre Issaka Souwerna a promis dans les jours à venir d’autres rencontres avec la communauté musulmane pour solder les excuses.
En rappel, dans une circulaire en date du 22 juillet 2022, le Ministre des affaires religieuses et coutumières, Issaka Sourwema, a appelé la Présidente de l’Observatoire national des faits religieux (ONAFAR) et Mouvement Sunnite du Burkina Faso (MSBF), à se saisir pleinement et dans un délai d’une semaine du cas de l’imam de la mosquée sunnite de Gon-Boussougou, qui tiendrait des propos de nature extrémiste lors de ses prêches, susceptibles de mettre à mal la cohésion sociale. La Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) n’a pas tardé à répondre en « désapprouvent le fond et la forme » de cette demande du ministre Souwerma.
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Mathias Kam
Minute.bf