Dans un communiqué ce 5 décembre 2023, l’ex parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), a dénoncé « l’arrestation et la séquestration » de certains membres de son bureau politique national (BPN) et membres de son personnel.
« Le lundi 4 décembre 2023 aux environs de 20h, l’équipe des militants assurant la permanence du jour au siège national du Parti sis à Gounghin, sous la présidence du camarade Stanislas Ouaro, 4ème Vice-Président, en compagnie d’autres militants et membres du personnel du parti présents au siège, soit au total une vingtaine de personnes, ont été séquestrés puis arrêtés par des éléments de la Brigade Anti-Criminalité de la Police qui les ont conduits dans des véhicules des forces de sécurité vers une destination inconnue », a déploré le parti du Soleil levant, qui a confié que « les démarches entreprises par les premiers responsables du parti auprès des autorités compétentes, notamment le MATDS, n’ont jusque-là pas permis d’avoir des informations sur leur destination et les raisons de leur enlèvement ».
Le parti exprime ainsi ses « plus vives inquiétudes par rapport à la situation ». « Nous interpellons lesdites autorités sur leur responsabilité concernant la sécurité et l’intégrité physique de nos camarades enlevés. Nous les interpellons également sur le respect des droits humains et l’exercice des libertés publiques dans notre pays », est-il ecrit dans le communiqué signé par le vice-président Clément P. Sawadogo, qui précise que les personnes arrêtées « n’étaient nullement convoqués pour une quelconque réunion ». « Ils étaient, selon le parti, chargés d’assurer, comme cela se fait quotidiennement et depuis déjà près de deux ans, la permanence administrative du siège ».
Enfin, dans l’attente de toute information utile, la direction nationale du parti a invité ses militants à la vigilance, à l’union et à la solidarité face à cette épreuve.
Minute.bf