Après un atelier de formation et de sensibilisation sur la question de l’inclusion financière avec la presse, le Projet d’Appui à l’Inclusion financière et à l’accès au financement des petites et moyennes entreprises (PAIF/PME) dans sa même démarche de faire partager la bonne information aux populations, a réuni une trentaine de journalistes et communicateurs autour des Après-midi de l’inclusion financière (AMIF). Objectif : renforcer les capacités des journalistes dans la même dynamique, susciter des productions sur l’inclusion financière pour mieux informer les populations cibles.
Après l’atelier de Manga, les 5 et 6 septembre 2022, il était convenu entre le PAIF/PME et les journalistes participants, que se tiennent d’autres cadres d’échange sur la question de l’inclusion financière pour renforcer les capacités des journalistes, eu égard de la technicité du sujet. La trouvailles du Coordonnateur du PAIF/PME, Kaongo Wilfried Séraphin Kientéga et son équipe, sont les Après-midi de l’inclusion financière (AMIF). Pour cette première édition, M. Kientéga, souhaitant la bienvenue aux participants, n’a pas manqué de saluer leur mobilisation depuis l’atelier de Manga, signe, selon lui, de l’intérêt porté sur le sujet. Mais qu’est-ce que les AMIF ? À quoi répondent-t-ils ?
« Un moment de halte, de réflexion et de discussion entre acteurs du PAIF/PME et ses acteurs comme la presse », c’est ainsi que Wilfried Bakouan, spécialiste communication du projet a défini les AMIF.
Concrètement, il s’est agi, d’échanger avec les professionnels des médias autour de la thématique de l’inclusion financière qui attire beaucoup d’intérêt, mais qui n’a pas toujours été expliquée pour que la bonne information parvienne aux cibles. Ce, parce que le PAIF/PME considère les hommes et femmes de médias comme « une courroie de transmission » pour que les objectifs du programme puissent atteindre les cibles afin qu’à leur tour, elles puissent adopter les changements.
« Les journalistes et les communicateurs sont des intermédiaires entre le projet et le grand public, les citoyens. Si les médias ne déplacent pas les informations de là où elles se trouvent, c’est-à-dire du projet, pour les transmettre au public, ça sera difficile pour les citoyens de pouvoir adhérer aux objectifs du projet », est convaincu M. Bakouan.
Pour ce faire, Roger Ouédraogo, spécialiste suivi-évaluation du projet est revenu, au cours de l’atelier, sur certains points. Il a d’abord rappelé que l’inclusion financière consiste à « faciliter l’accès aux services financiers, à une game de produits variés (assurance, épargne, crédit…) à une grande majorité de populations à coût abordable ». En clair, à l’entendre, l’inclusion financière repose sur « une game variée de produits et services (épargne, crédit, transferts, produits d’assurance…) », pour « toucher le maximum de personnes (parce qu’il y a des couches vulnérables qui n’avaient pas accès aux services bancaires) », pour qu’elles (ces personnes, ndlr) les aient à des « coûts abordables (la responsabilité des services de rendre les produits accessibles et adaptés aux besoins de la population) ». En dernier point, M. Ouedraogo a insisté sur leur utilisation, parce qu’estime-t-il, « il ne sert à rien de développer des produits et services s’ils ne sont pas utilisés sur le terrain ».
Ensuite, il est revenu sur les objectifs du projet. À ce niveau, il a fait savoir que le projet vise à « accroître l’utilisation des comptes de transactions, mais aussi accroître l’accès aux crédits pour les cibles ». Par cibles, il a cité les PME, les femmes et le monde agricole (élevage inclue).
Pour ce faire, le projet est découpé en 3 composantes techniques. La première composante « traite de l’augmentation de l’utilisation des comptes de transaction », la deuxième concerne « les questions d’appui à la professionnalisation du secteur de la microfinance » et la dernière, consiste à « faciliter l’accès au crédit ». Dans cette dernière composante, le Spécialiste suivi-évaluation du projet a fait cas de l’organisation d’une compétition de plans d’affaire pour sélectionner et subventionner les meilleurs pour promouvoir les projets de la jeunesse ».
A la fin de l’atelier, Wilfried Bakouan s’est félicité de ce que la première édition des AMIF a permis « de réfléchir et de dégager une feuille de route sur le plan de la communication pour permettre au projet de pouvoir mieux se faire voir et mieux faire connaître ses objectifs au grand public ».
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Franck Michaël KOLA
Minute.bf