La Société civile du Burkina a un nouveau né. Ce mardi 28 février 2023 à Ouagadougou, le Rassemblement des intelligences pour la sauvegarde de l’Afrique (RISA) a été porté sur les fonds baptismaux. Le RISA est une structure de fédération des intelligences, de synergie d’actions pour la « restauration de la dignité africaine ».
Le Rassemblement des intelligences pour la sauvegarde de l’Afrique (RISA) se donne pour mission de défendre la souveraineté et l’unité de l’Afrique. Il entend, selon le porte-parole, Dr Boukary Nébié, soutenir également les politiques et les intelligences engagées pour la souveraineté et l’unité de l’Afrique, la solidarité entre les Etats africains. Comme moyens d’action, poursuit-il, le RISA, combat et dénonce toute forme de « recolonisation » de l’Afrique. « Il s’agit pour nous d’expliquer les décisions politiques des autorités engagées pour la souveraineté et l’unité de l’Afrique ; réfléchir sur le modèle de gouvernance endogène qui répondra aux besoins sociopolitiques de l’Afrique ; faire des propositions aux autorités politiques des pays africains engagés pour une souveraineté vraie », a-t-il ajouté.
Gouvernance Traoré, porteuse d’espoir
Concernant la gouvernance du Président de la Transition, Ibrahim Traoré, selon le RISA, « il est peu honnête » de dire qu’en 5 mois de gestion, le Capitaine Traoré a réussi à porter un coup fatal au terrorisme. « Non, le terrorisme sévit encore dans notre pays. Mais il y a un faisceau d’indices qui nous amène à dire que la trajectoire est bonne. En 5 mois, il y a de l’espoir. Si on continue ainsi dans quelques années on pourrait en finir avec le terrorisme », a ajouté Adama Siguiré, membre du RISA. Ce dernier cite également les décisions fortes du pouvoir actuel, à savoir, « la courageuse décision » de diversifier les partenariats militaires, la dénonciation de la force militaire française Sabre, la demande de remplacement de Barbara Manzi et Luc Hallade, et « l’ingénieuse idée de Fédération entre le Burkina, la Guinée et le Mali ».
En outre, « le renoncement du Président à percevoir son salaire de Président et la diminution de celui des membres du gouvernement, la carte blanche donnée à l’ASCE-LC de traquer tous ceux qui ont exercé le terrorisme d’Etat sur le plan économique en vidant les caisses de l’Etat pour alimenter leurs comptes personnels, la volonté affichée du Capitaine-Président Traoré de créer une raffinerie d’or dans l’objectif de maitriser et de contrôler le taux d’extraction et de sortie de l’or national, la ferme volonté de prioriser l’agriculture et l’élevage comme moteur de notre développement », sont des actions citées par le RISA qui montrent « la rupture prônée par Ibrahim Traoré ».
Des pics à Emmanuel Macron
Pour finir, Imhotep Serge Bayala, membre du RISA a déploré le discours de Emmanuel MAcron, président français, à l’égard de l’Afrique. Le discours du président français, Emmanuel Macron, sur l’Afrique, est à en croire Imhotep Serge Bayala, un discours de « condescendance ». « Comment le bourreau peut-il nous convaincre d’un projet de paix qui nous profite si c’est lui seul qui décide dans son palais des conditions. Emmanuel Macron consacre, par sa posture, sa condescendance sur l’Afrique. On ne dit pas qu’on veut rompre des pratiques, on veut avoir plus de respect et d’humilité. Qui donne ce droit et cette légitimité à Emmanuel Macron de parler ainsi des chefs d’État africain ? »
La Société civile burkinabè a un nouveau né, le Rassemblement des intelligences pour la sauvegarde de l’Afrique (RISA). Les figures de ce mouvement sont Adama Siguiré, Dr Boukary Nebié, Dr Hyacinthe Ouédraogo et Imhotep Lianhoué Bayala…
Mathias Kam et Fatoumata Konaté (Stagiaire)
Minute.bf