Le Ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat organise ce jeudi 3 septembre 2020 à Ouagadougou un conclave sur l’industrie et le commerce burkinabè autour du thème : « Industrie et commerce : quelle synergie pour l’émergence de l’économie du Burkina Faso ? ». L’objectif général de ce conclave est de trouver des solutions durables aux problèmes de l’industrie burkinabè et particulièrement la mévente des produits manufacturés.
Ce sont au total 212 participants qui seront appelés à réfléchir sur l’avenir de l’industrie du Burkina Faso, de sorte à améliorer l’écoulement des produits de l’industrie burkinabè et cela, en harmonie avec les différents accords auxquels le Burkina Faso est partie prenante. De façon spécifique, il s’agira pour ces participants d’analyser les principales contraintes à l’écoulement des produits de l’industrie burkinabè ; de faire le point des mesures et dispositifs mis en place pour promouvoir l’écoulement des produits manufacturés et le « consommons burkinabé » ; de présenter les opportunités /menaces de l’entrée en vigueur de la ZLECAF ; de définir des actions de renforcement de la synergie d’action entre les importateurs / exportateurs et les industriels ; de présenter le modèle économique du coton burkinabé et les réformes sur les filières porteuses ; de fournir aux acteurs des informations sur la politique et l’infrastructure qualité, notamment sur les normes et la certification comme moyens d’amélioration de la compétitive des produits burkinabé.
Le choix du thème de ce conclave n’est pas fortuit, selon Harouna Kabore, Ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat (MCIA). D’abord, explique-t-il, il s’inscrit dans l’axe 3 du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) qui vise à « dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois ». Ensuite, comme vous le savez bien, quelques industries burkinabés connaissent ces dernières années de multiples difficultés d’écoulement de leurs produits. Ces difficultés ont engendré des crises de mévente en 2018 notamment pour les secteurs du sucre, des huiles alimentaires et de la pneumatique.
Pour faire face à ces difficultés et permettre à ces industries de prospérer dans un environnement de concurrence saine et loyale, le Gouvernement a pris des mesures réglementaires et mené des actions visant à assainir le marché.
Au nombre de ces mesures on peut citer : la régulation des importations des produits similaires pour permettre aux unités nationales d’écouler leurs produits ; l’organisation de campagne de déstockage des produits de la SAP Olympique ; la mise en place de la Brigade mobile de contrôle économique et de la répression des fraudes (BMCRF) ; l’assainissement du marché des huiles alimentaires à travers l’obligation de déclaration des marques et l’analyse des échantillons correspondants auprès de l’ABMORM. «Les marques d’huile alimentaire non répertoriées sont interdites de vente au Burkina Faso», a signalé le chef de département du commerce.
Certes des acquis ont été engrangés, mais beaucoup d’efforts restent à faire pour le développement de l’industrie burkinabè. « Il est donc grand temps d’adopter de nouvelles stratégies qui s’adaptent aux causes plutôt qu’aux conséquences du phénomène de la mévente des industries burkinabé », a reconnu le ministre Kabore.
Ainsi, le présent conclave, poursuit le ministre, sera un tremplin pour trouver des solutions durables à l’écoulement des produits nationales en harmonie avec les différents accords dont notre pays est signataire, tout en tenant compte des intérêts de toutes les parties concernées. Par ailleurs, souligne le ministre Kabore, pour atteindre ces objectifs, nos échanges devront être francs, sincères, empreints de courtoisie, sans parti-pris et surtout orientés vers la construction d’une économie compétitive.
Boureima Ouédraogo (Stagiaire)
Minute.bf