À l’occasion du 1er Conseil du Secteur ministériel (CASEM) de l’année 2023 du Ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS), s’est tenue la conférence annuelle des Chefs de Circonscription administrative (CCA), ce vendredi 17 février 2023 à Ouagadougou. L’activité placée sous la présidence du ministre dudit département, le colonel Boukaré Zoungrana, a consisté à revisiter avec les CCA, les nouveaux référentiels de sécurité nationale et l’architecture de la sécurité nationale contenue dans l’avant-projet de loi qui porte sur l’Organisation générale de la sécurité nationale.
Pour « une meilleure responsabilisation » des Chefs de circonscription administrative (CCA), que sont les Gouverneurs, les Hauts-commissaires et les Préfets, acteurs clés de la gouvernance locale, il a été organisé la conférence annuelle des CCA autour du thème : « Organisation générale de la sécurité nationale et conduite des délégations spéciales : place et rôle des chefs de circonscriptions administratives ». Ce thème revêt, pour le ministre Boukaré Zoungrana, un intérêt capital qui s’inscrit dans la vision du Chef de l’Etat, à savoir, relever les défis en matière de recouvrement du territoire et de sécurisation du pays. Pour ce faire, de nouveaux référentiels de sécurité nationale ont été élaborés, dont la Politique de sécurité nationale (PSN) et l’architecture de la sécurité nationale.

À en croire le Col-major Ousmane Traoré, Secrétaire général de la sécurité nationale, le PSN est « l’exigence de légitimité nationale, de la cohérence stratégique et de l’efficacité opérationnelle de la gouvernance sécuritaire du Burkina ».
Et pour réussir ce renouveau stratégique, poursuit ce dernier, le Burkina Faso doit « relever les défis d’un paradigme et d’un renouvellement des fondements de la gouvernance à tous les niveaux ».

« Il ressort de cette communication, un changement de paradigme dans le cadre de la gouvernance sécuritaire. Et ce changement de paradigme a été insufflé après 3 grands chocs que le Burkina a connus. Il s’agit en 2014 de l’insurrection populaire, puis de l’avènement de la crise sécuritaire et sanitaire. Tous ces chocs ont invalidé un certain nombre de paradigmes et mis en œuvre une vulnérabilité dans notre gouvernance. Dans l’organisation nouvelle de la sécurité nationale, la gouvernance de cette sécurité descend jusqu’au niveau du village et des secteurs. Donc, en tant que CCA, ils ont un rôle central à jouer dans le cadre de la mise en place et de l’animation des conseils régionaux de paix et de sécurité », a expliqué Ousmane Traoré.
Les CCA, pour précision, sont les dépositaires de l’autorité de l’Etat respectivement dans les régions, les provinces et les départements. À ce titre, ils assurent l’unité de la représentation de l’Etat, coordonnent les activités des services déconcentrés des ministères et exercent une mission de puissance publique.
Le ministre Boukaré Zoungrana, a engagé les CCA dans les missions à eux assignées et dans le contexte actuel de reconquête de l’intégrité du territoire national, « au respect des valeurs et principes consignés dans la Charte de la Transition, mais surtout à jouer pleinement [leur] rôle dans la mise en œuvre des différentes décisions afin de mieux répondre aux multiples et légitimes attentes [des] concitoyens ».
Il faut rappeler que la Politique de sécurité nationale (PSN), élaborée depuis 2017, n’a pas encore été adoptée. Elle est toujours en cours d’adoption.
Mathias Kam et Fatoumata Konaté (Stagiaire)
Minute.bf