spot_img
vendredi 19 avril 2024

Suivez-nous sur les réseaux sociaux

spot_img

Burkina : Les communautés religieuses et coutumières s’ouvrent au ministre Clément P. Sawadogo

Le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément Pengdwendé Sawadogo, a initié une série de visite à des responsables coutumiers et réligieux, dans la journée de ce vendredi 5 mars 2021 à Ouagadougou. L’objectif de cette visite, première du genre, était de discuter avec les communautés religieuses et coutumières des modalités dans lesquelles le gouvernement collaborera avec eux.

Au Burkina Faso, la majeure partie de la population est croyante. On ne peut donc pas négliger les communautés religieuses et coutumières qui ont une part active très déterminante dans la vie sociale. C’est du moins ce que pense le ministre d’État, Clément Sawadogo, qui fait savoir qu’elles sont également très impliquées dans les activités sociales car elles facilitent la vie des citoyens du moins nantis au riche.

Le Ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD) est le département de tutelle de la chefferie coutumière et du culte religieux. Ainsi, le ministre d’État Clément Sawadogo, accompagné de la ministre déléguée MATD et des membres dudit ministère, a jugé nécessaire d’effectuer une série de visites de courtoisie au Moogho Naaba Baongo, à la conférence épiscopale Burkina-Niger et à la Fédération des Églises et Missions Évangéliques (FEME).

Le ministre et sa délégation étaient à la conférence épiscopale Burkina-Niger

Favoriser la concertation entre les communautés et l’État

Cette sortie a été le lieu, pour lui, de saluer et d’encourager ces communautés. « Ce fut l’occasion aussi de voir de quelle manière nous pouvons continuer à mutualiser nos efforts pour que nos relations connaissent un renforcément », a laissé entendre le ministre chargé de l’administration territoriale. En outre, lors des échanges, il a été abordé plusieurs questions dont celle relative à la concertation entre les communautés et l’État qui, selon le ministre, doit être faite désormais de façon permanente.

« Nous savons qu’à chaque fois qu’il y a une préoccupation nationale ou locale nous les rencontrons pour solliciter leur concours pour trouver des solutions, mais je crois qu’il faut aller au delà, dans une démarche préventive, il faut que nous puissions nous voir régulièrement avec une périodicité bien convenue qui nous permet de passer au peigne fin toutes les situations qu’il faut prévenir », a suggéré M. Sawadogo, tout en indiquant que les différents responsables religieux et coutumièrs ont salué cette vision et ont marqué leur disponibilité ainsi que leur adhésion.

« Cette visite nous a permis d’échanger sur plusieurs perspectives et de lui souhaiter une bonne mission avec l’assurance de nos prières car le travaille qu’il fait dans ce ministère est un travail de rassemblement, de mise en ordre, de mobilisation de toute la communauté nationale sur l’ensemble du territoire afin que les forces organisées unies puissent participer au développement du pays. Cela a été l’occasion pour la conférence épiscopale de dire au ministre son soutien », a affirmé le président de la Conférence Episcopale Burkina-Niger, Mgr Laurent Dabiré, évêque de Dori.

De façon particulière la FEME, quant à elle, compte prier pour que « l’Éternel donne son assistance à ceux qui sont nos gouvernants notamment le ministre de l’administration territoriale, que Dieu lui donne de la sagesse et l’intelligence, le discernement et tout son conseil pour que les prises de décisions soient faites avec sagesse de manière à ce que cela puisse faire progresser notre pays, que nous puissions toujours aller de l’avant dans développement économique, sociale de notre pays », a rassuré le Pasteur Henri Yé, président de la FEME.

« Nous devons combattre tous ensemble ces élans de radicalisation »

La délégation a également rendu visite à la Fédération des Églises et Missions Évangéliques (FEME)

En sus, le ministre d’État a plaidé pour la mise sur pied d’une concertation préventive, sans manquer de louer la cohabitation pacifique, fraternelle et conviviale entre les communautés du pays. « Nous sommes appelés à lutter ensemble et à prier ensemble pour que notre pays soit un pays de paix où il fait bon vivre pour l’ensemble des citoyens », a lancé le ministre Clément P. Sawadogo.

En d’autres lieux, la lutte contre la radicalisation constitue un problème majeure auquel le chef de département du MATD entend résoudre avec les communautés. « Nous allons travailler ensemble sur des projets qui ont trait à la lutte contre l’extrémisme religieux, contre la radicalisation qui sont des phénomènes que le pays ne connaissaient pas avant », confie-t-il.

Le ministre d’État précise aussi, à ce niveau, que ceux qui développent ces visions extrémistes ne sont pas de la vraie religion. Car, selon lui, la religion se définit par excellence comme étant le socle sur lequel sont bâtis la paix, la fraternité et l’amour du prochain. « Nous devons combattre tous ensemble ces élans de radicalisation dans notre société », a-t-il insisté.

Par ailleurs, dans les jours à venir, le MATD va également rendre visite à la Fédération des Associations Islamiques du Burkina (FAIB) pour échanger sur les mêmes questions de concertation entre les différentes communautés, les mécanismes qui existent déjà et qui devraient être consolidés pour que cette concertation soit encore plus fréquente et permanente.

Hervé KINDA

Minute.bf

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img