Les membres de l’Assemblée législative de transition (ALT) ont adopté à l’unanimité ce mardi 19 septembre 2023, le projet de loi portant autorisation l’envoi d’un contingent militaire en République du Niger.
C’est une loi de 4 articles qui a été adoptée par les membres de l’ALT, ce mardi.
L’article 1 de cette loi donne quitus au gouvernement burkinabè pour déployer sur le territoire nigérien un contingent militaire. Les missions de ce contingent militaire sont précisées dans l’article 2 ainsi qu’il suit: « Ce contingent militaire burkinabè a pour mission d’apporter une assistance militaire à la République du Niger en cas d’agression ou de déstabilisation armée extérieure ». Pour ce qui est de la durée de la mission du contingent, elle est de trois (03) mois renouvelable selon ce qui est dit à l’article 3. Toutefois, selon le même article, la prorogation de la durée de cette mission au-delà de six mois est soumise à une autorisation préalable du Parlement. Cette loi sera exécutée comme loi de l’Etat, selon les termes de l’article 4.
Pour ce qui est du nombre de soldats qui seront déployés, le ministre en charge de la défense, le Colonel-major Kassoum Coulibaly a indiqué que cela dépendra des besoins sur le terrain. En tout état de cause, a-t-il dit, « l’effectif d’un contingent peut aller d’une ou deux personnes à plusieurs ».
Prenant la parole à la fin de la plénière, le président de l’Assemblée législative de transition, Ousmane Bougouma a indiqué que l’adoption de cette loi est la traduction en acte de la solidarité du peuple burkinabè envers son peuple frère du Niger. « Cette loi marque la solidarité du peuple burkinabè envers le peuple frère du Niger. Une sagesse africaine bien connue nous enseigne que lorsque la case du voisin est en feu, il faut apporter de l’eau. Par cette loi, nous apportons notre seau d’eau dans l’espoir surtout de ne pas avoir à l’utiliser », a-t-il déclaré.
Il a invité l’ensemble des peuples africains à la culture de la solidarité mutuelle dans les situations de crise que connaissent les différents États. « Je pense que c’est ce qui a toujours manqué dans la lutte contre le terrorisme. Cette fraternité, ce profond sentiment consistant à considérer l’autre comme membre de la famille humaine comme notre proche parent. Et la véritable fraternité, c’est celle qui se manifeste dans le malheur, dans les moments difficiles », a-t-il affirmé plaidant pour davantage de fraternité non seulement entre l’ensemble des composantes du peuple burkinabè mais également envers les peuples voisins. « Aujourd’hui, il est question du Niger, mais je suis sûr que si un autre pays de la sous-région était en cause, nous allions manifester la même fraternité, car c’est dans cette fraternité que nous allons vaincre le terrorisme et bien au-delà, nous construire », a-t-il conclu.
Oumarou KONATE
Minute.b