La Cellule féminine nationale (CNF) du Cercle d’études, de recherches et de formation islamique (CERFI), a procédé au lancement officiel de la 8e édition du Séminaire national des femmes musulmanes, ce samedi 29 avril 2023 à Ouagadougou. Ladite cérémonie a été placée sous le patronage du médiateur du Faso Fatoumata Sanou/Touré et le marrainage de Aminata Zerbo/Sabane, Ministre chargée de la transition digitale, des postes et des communications électroniques et Mamounata Basga/Velegda, Presidente directrice générale du groupe Velegda.
Le séminaire national des femmes musulmanes est une biennale qui met la femme musulmane au centre des préoccupations majeures islamiques en l’occurrence, sa contribution à la recherche de la paix et de la cohésion sociale. C’est dans cette logique que s’inscrit cette 8e édition à travers le thème : « La femme musulmane à l’épreuve des défis sécuritaires ».
Selon Aminata Nana/Boundaoné, Présidente de la CNF, les femmes ont un grand rôle à jouer dans la quête de la paix et de la cohésion sociale au Burkina Faso. Le séminaire de ce 29 avril est donc, de son avis, une belle occasion donnée aux femmes pour réfléchir sur leur contribution dans la recherche de la paix dans le pays. « Les participantes lors des différentes communications pourront donner leur point de vue, apporter leur contribution sur le retour de la paix et de la cohésion sociale dans notre pays », a indiqué Mme Boundaoné.
Convaincue de la force que représente la femme musulmane dans ce contexte de crise que connaît le Burkina, Aminata Boundaoné a invité l’ensemble des femmes présentes, à des échanges francs à même d’aboutir à de pertinentes recommandations. Ce séminaire qui s’étendra jusqu’au 1er mai 2023, permettra de former l’ensemble des femmes participantes à l’autonomie financière. Il est également prévu des séances de dépistage du cancer du col de l’utérus et du sein, et bien d’autres.
Pour Maminata Ouattara , représentant la médiateure du Faso, Fatima Sanou/Touré, ce séminaire est un rendez-vous du donner et du recevoir qui permettra aux femmes musulmanes de mener la réflexion sur leur rôle dans ce contexte particulièrement difficile pour le Burkina Faso. « La femme musulmane et la femme en général est la pierre angulaire, une fondation pour bâtir solide et durable avec la solidarité comme ciment. La situation actuelle de notre pays, l’insécurité généralisée, bref, l’évolution de notre monde nous impose de nous réajuster et de nous adapter à notre temps. La femme doit être préparée à être autonome, surtout dans ce contexte où elle paie le lourd tribut. En effet, c’est elle qui perd son mari et c’est elle qui se retrouve seule sans emploi à prendre en charge la famille. Il est temps de nous adapter d’autant plus que l’islam n’a jamais été contre le fait que la femme s’instruise et travaille pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille », s’est-elle exprimée.
Présent à cette cérémonie, le président du CERFI, El Hadj Hamidou Yaméogo, a exhorté les femmes à libér leur génie pour apporter des solutions innovantes à la résolution du problème sécuritaire. « Nous attendons donc des participantes qu’elles mènent sans complaisance aucune cette réflexion à la lumière des référentiels islamiques, et qu’à terme, elles libèrent leur génie créateur pour apporter des solutions innovantes, pratiques et durables pour que notre pays sorte enfin de l’ornière et retrouve la plénitude de son territoire, brille de son rayonnement d’antan et que ses filles et fils réapprennent à vivre ensemble, dans la paix retrouvée », a-t-il souhaité.
Jean-François SOME (Stagiaire)
Minute.bf