Le Burkina Faso célèbre, ce mercredi 01 novembre 2023, le 63e anniversaire de la création des Forces armées nationales. Une cérémonie commémorative sobre a été organisée autour du thème : « Forces de défense, forces de sécurité intérieure et Volontaires pour la défense de la patrie, ensemble pour la poursuite de la reconquête du territoire national ». La cérémonie a été présidée par le Premier ministre, Apollinaire Kyelem de Tambela, représentant le Chef de l’État, chef suprême des Forces armées nationales.
1er novembre 1960-1er novembre 2023. Cela fait 63 ans que l’armée burkinabè existe. Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ont célébré ce moment dans un contexte sécuritaire marqué par des attaques terroristes.
Pour Me Apollinaire Kyelem de Tambela, Premier ministre représentant le chef de l’État, chef suprême des Forces armées nationales, l’heure est venue d’envisager l’avenir sereinement. Il a incité les FDS à « persévérer dans le courage, la cohésion sociale et la discipline pour vaincre le mal ». Poursuivant dans son hommage aux FAN, le Premier ministre a salué les militaires qui ont conduit à un moment donné la destinée du Burkina Faso.
« On ne peut pas parler de l’armée sans parler de ses initiateurs. Je ne peux que penser au président Maurice Yaméogo qui a eu l’idée de mettre en place cette armée. Et au président Sangoulé Lamizana qui a été le premier officier chef de cette armée, qui a jeté les bases et qui par la suite a été appelé à conduire notre pays pendant près de 15 ans. Je pense au président Zaye Zerbo qui est militaire, qui a eu diriger ce pays à un moment très critique. Je pense au président Jean-Baptiste Ouédraogo qui même s’il n’a pas dirigé pendant longtemps a eu aussi à présider à notre destinée. Je pense surtout au président Thomas Sankara qui m’a beaucoup impressionné par sa vigueur et sa vision de l’État. Et qui a jeté les bases de la nation burkinabè. Je pense aussi au président Blaise Compaoré qui était aussi militaire, qui a eu sans doute ses milites mais qui a dû apporter quelque chose à notre pays. Je pense au colonel Yacouba Isaac Zida qui a dirigé aussi ce pays pendant un bref moment. Je pense au Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qui a aussi eu à présidé la destinée de ce pays avec ses qualités et ses limites et je pense surtout, à notre stratège actuel, le Capitaine Ibrahim Traoré qui préside la destinée du pays et qui a refondé l’armée, qui lui a donné les moyens de résister au péril actuel, de donner espoir de donner un sentiment de nationalisme à chaque militaire », a-t-il rendu hommage soutenant d’ailleurs : « maintenant nous pouvons envisager l’avenir avec sérénité ».
« Les résultats sont très bons » !
À en croire le Général Kassoum Coulibaly, ministre d’État, ministre de la Défense et des anciens combattants, la lutte contre le terrorisme connait de « très bons résultats » qu’il faut saluer. Le ministre de la Défense a, du reste, loué la détermination et le courage des Forces de défense et de sécurité intérieure, des Volontaires pour la Défense de la Patrie pour qui, l’engagement pour le Burkina Faso n’a pas de prix.
« Dans des conditions souvent imprévisibles et austères, ils combattent avec acharnement et bravoure les groupes terroristes. Leur dévouement sans calcul à la Nation, permet aujourd’hui, non seulement de donner un grand espoir aux populations victimes des forces du mal, mais surtout de mettre en œuvre le plan de reconquête des parties du territoire national sous influence des Groupes Terroristes. Cette lutte âpre connait déjà des résultats très encourageants qui doivent être consolidés et se poursuivre grâce à l’union sacrée de toutes les forces combattantes », a-t-il souligné.
C’est ce qui justifie, selon Le général Kassoum Coulibaly, le choix du thème de cette année : « Forces Armées Nationales, Forces de Sécurité Intérieure et Volontaires pour la Défense de la Patrie ; ensemble pour la poursuite de la reconquête du territoire ». Lequel thème, poursuit le ministre Coulibaly, s’inscrit dans la vision du Président de la Transition qui fait de la reconquête du territoire national, la principale priorité autour de laquelle les Burkinabè doivent fédérer leurs forces et leurs intelligences.
« Depuis seulement une année, une nouvelle dynamique de la lutte est enclenchée, sous le leadership du Président de la Transition, avec à l’actif une réorganisation progressive et profonde du dispositif de Défense et de sécurité, un renforcement exceptionnel des effectifs, l’acquisition de moyens stratégiques, de matériels et d’équipements opérationnels, la création de nouvelles unités pour un maillage efficace du territoire. Cette volonté inédite de rendre efficace le dispositif de défense et de sécurité, soutenue par une forte mobilisation patriotique, marque un tournant décisif dans la lutte contre le terrorisme. Désormais, l’initiative appartient aux forces combattantes qui, au moyen d’actions combinées, traquent l’ennemi de jour comme de nuit, lui infligeant de plus en plus des pertes dans des zones où il avait la liberté d’actions et de mouvements. Le message des forces combattantes est clair et reste le même : déposer les armes pour une perspective ou périr ! », a prévenu le ministre d’État.
Le Général Coulibaly a ainsi lancé cet appel les Forces combattantes : « Officiers, Sous-Officiers, Gendarmes, Aviateurs, Sapeurs, Militaires du Rang, policiers, agents des douanes, agents des eaux et forêts, gardes de sécurité pénitentiaire, Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) ; Ne cédons pas à ces manœuvres insidieuses et hideuses. Ayons toujours en tête que tout ce qui peut entamer notre cohésion, notre sérénité, nous affaiblira au bénéfice de l’ennemi. Pour ce faire, nous devons nous ressourcer dans notre histoire et nos traditions pour comprendre et tirer leçon de l’importance de l’union sacrée dont nos devanciers ont fait montre pour rétablir la colonie de Haute-Volta en 1947 dans ses limites territoriales actuelles. Notre génération doit s’en inspirer pour conduire sa lutte en vue de préserver cet héritage avec fierté et transmettre à son tour, un Burkina Faso prospère et
respecté aux générations futures », a-t-il demandé.
Le cérémonie de commemoration a vu le mérite d’une trentaine de personnes militaire et civile reconnue. Ils ont été décorés de la Médaille d’honneur militaire, de la Médaille militaire, la Croix du combattant, de la Médaille d’honneur des Sapeurs-pompiers et de la Médaille commémorative.
Mathias Kam
Minute.bf