L’Unité d’action syndicale (UAS) a convié la presse pour une entrevue ce mercredi 27 juillet 2022 à Ouagadougou. Il était question pour les syndicalistes de donner leur lecture de la situation nationale au regard des derniers événements au Burkina. Pour ces derniers, la réconciliation nationale passe d’abord par « la vérité et la justice ».
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Au cours des échanges, l’UAS a dénoncé « les velléités de restauration » de l’ancien régime Compaoré. À en croire Olivier Guy Ouédraogo, président du mois de l’UAS, les faits de ces derniers jours le confirment. « Cette impunité qu’on est en train de vouloir accorder à Blaise Compaoré prouve à souhait qu’en réalité ce qui se cache derrière les actions du gouvernement, c’est la restauration de l’ancien régime. Il ne faut pas réduire le Burkina Faso à une réconciliation avec un individu », a-t-il martelé.
Aussi poursuit M. Ouédraogo, ces manœuvres sont « totalement inacceptables », car, « ils sont en train de faire comme si quand monsieur (Blaise Compaoré, ndlr) était là tout allait bien et il n’est plus là tout va mal et il faut son retour pour que tout aille bien », a-t-il clamé.
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Sur justement la lettre de pardon de Blaise Compaoré, « En mars 2001, il (Blaise Compaoré, ndlr) a eu l’occasion de demander pardon. La suite nous la connaissons. Nous n’avons pas de lecture à donner à cette lettre », a opiné le président du mois des centrales syndicales.
L’Unité d’action syndicale (UAS) faut-il le rappeler, est composée de 6 centrales syndicales et 17 syndicats autonomes.
Mathias Kam
Minute.bf