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samedi 20 avril 2024

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Burkina : Les transporteurs accusent Afrique pesage d’escroquerie et menacent

Le Mouvement des transporteurs Contre l’implantation d’une vie chère au Burkina Faso étaient face à la presse ce mardi 1er juin 2021 à Ouagadougou. Cette rencontre avec les Hommes de médias avait pour but de dénoncer la défaillance dans la bascule d’Afrique pesage, mais de prendre l’opinion publique à témoin des désagréments qui pourraient survenir suite à l’imposition de cette nouvelle structure dans le domaine du pesage.

Tout est parti d’un audio WhatsApp du président des routiers du Burkina qu’il y a une nouvelle structure installée au Burkina Faso, qui sera chargée désormais de gérer certaines missions de l’Office national de la Sécurité routière (ONASER). L’audio en question précisait que la longueur et la largeur des véhicules seront désormais réduites. Ces transporteurs affirment qu’ils n’ont jamais été informés de la présence d’une autre structure dans le secteur du pesage. « Nous avons des responsables syndicaux qui ont assisté à l’inauguration du siège de Afrique Pesage, mais à aucun cas, nous avons été informés », déplore Lassané Dipama. Sur ce point, les conférenciers disent avoir vainement tenté, au moins trois fois, à rencontrer le président de la faitière unique des transporteurs, Issoufou Maïga pour comprendre la situation. Cette conférence de presse a donc été organisée pour, disent-ils, montrer à l’opinion publique qu’ils n’ont pas été concertés dans cette affaire.

Que reprochent-ils à Afrique pesage ?

Lassané Dipama dénonce la défaillance de la bascule de Afrique pesage

Selon Lassané Dipama, Afrique Pesage ne reconnait pas la bascule de la chambre de commerce du Burkina Faso. Pour cette structure, la bascule de la chambre de commerce burkinabè n’est pas conforme. « En exemple, un camion qui quitte Bobo-Dioulasso ou Ouagadougou, qui pèse 40 tonnes au niveau de Bobo gare ou à Ouagarinter, arrivé au niveau de la bascule de Afrique pesage, il y a un surplus de 9 tonnes qui est décelé sur le même camion. Mais personne ne peut contester car ils te diront d’aller te plaindre où tu veux », a regretté Lassané Dipama.

Un autre problème soulevé par Lassané Dipama sur cette situation, c’est la réduction de la longueur et de la largeur de leurs camions. « Ces mêmes camions circulent au Ghana, au Togo, en Côte d’Ivoire, au Mali… sans problème. Mais au Burkina Faso, on nous fait savoir qu’on va diminuer nos camions. C’est un problème qui va amener la vie chère au Burkina Faso. Imaginez-vous le prix du sac de riz qui était à 17 500 FCFA, avec ces mesures, le prix ira au-delà de 23 000 FCFA. Le bidon d’huile qui coûtait 17 500 FCFA, connaitra également une augmentation avec ces mesures. Il coûtera désormais 29 000 FCFA. », dénonce-t-il.

Le porte-parole des transporteurs a souhaité que les cartes grises de leurs camions soient aussi homologuées par le Centre de Contrôle de Véhicules automobiles (CCVA). En effet, à l’entendre, le CCVA ne reconnait pas les camions modifiés pour le transport des conteneurs de 45 pieds. « La longueur et la largeur des conteneurs ont été modifiées depuis l’Europe d’où la modification de nos camions dont CCVA refuse de prendre en compte », se justifie Lassané Dipama, qui précise qu’au niveau des ports, les machines transportant les 40 pieds ont été déclassifiées.

Une vue des participants (transporteurs) à cette rencontre avec les journalistes

Les transporteurs menacent…

De cette situation, les commerçants partent faire leur visite technique en Côte d’Ivoire ou au Mali. « C’est un manque à gagner pour l’Etat », reconnait M. Dipama. Les conférenciers notent également qu’une somme de 2000 FCFA est imposée à tout véhicule au Burkina Faso à la bascule d’Afrique pesage. Une mesure qui n’avait jamais été autorisée à l’ONASER, selon M. Dipama. Il ajoute qu’il y a des camions autorisés à transporter 67 tonnes par le Ghana, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Mali mais sanctionnés au Burkina Faso à transporter seulement 43 tonnes, avec cette mesure.

Les conférenciers ont donc exigé une bascule uniforme entre celle de la chambre du commerce burkinabè et celle de la firme étrangère Afrique Pesage. « Sans passer par le dos de la cuillère, nous disons Non à la présence d’Afrique pesage au détriment d’une structure nationale qu’est l’ONASER. Nous prenons l’opinion nationale à témoin, de la détérioration du climat dans les heures qui suivront sur le trafic routier si toute fois la mesure n’est pas stoppée dans l’immédiat et si nos recommandations ne sont pas prises en compte », ont-ils prévenu.

Minute.bf

3 Commentaires

  1. Au Burkina Faso on te dit tu peut pas circulé et au port on te donne l’autorisation de charge et arrive dans ton pays on dit que tu peut pas transporter sa mais le gouvernement a t’il un problèmes avec la population

    • Mr dipama a tout dit. on laisse maintenant au gouvernement d, aller appréciation nous avons les témoignages des uns et les autres sur l,axe bobo Ouaga depuis l, installation de Africa pesage

  2. Je pense bien bien que les même normes s’appliquent dans tout l’UEMOA.il y a donc lieu de vérifier les disfonctionnements ou d’harmoniser.
    Pour les bascules,des expertises peuvent être requises pour résoudre le problème.

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