Le nouveau code électoral adopté la semaine dernière consacre désormais l’interdiction de la campagne déguisée de la période du 2 au 31 octobre 2020 à 24h inclus, veille de l’ouverture de la campagne officielle, soit 30 jours. Cette décision a été motivée par le Conseil supérieur de la communication (CSC) qui précise dans le même communiqué dont Minute.bf a eu copie, que les médias publics et privés doivent notamment, en cette période, privilégier la couverture des activités d’informations électorales des institutions et ministères intervenant dans l’organisation des élections.
Ils doivent aussi avoir le souci d’objectivité, d’honnêteté et de véracité pour les règles premières dans des genres d’opinion tels que l’éditorial, le commentaire, la chronique, le billet. Les médias doivent aussi, selon les décisions du CSC, s’interdire la diffusion d’informations, de chansons, jeux, spots, communiqués, proverbes, caricatures et récits satiriques qui sont de nature à inciter à la haine religieuse, tribale ou raciale, ou à mettre en péril la cohésion nationale. Aussi, s’interdire, en ce qui concerne la revue de presse en quelque langue que ce soit, de prendre en compte les organes de presse n’ayant pas une existence légale, d’éviter de reprendre des informations sous forme de campagne déguisée.
Les médias audiovisuels du secteur privé doivent, en outre, selon le communiqué du CSC, veiller à l’observation stricte des obligations résultant de leurs cahiers des charges et de la convention signée avec le Conseil supérieur de la communication, notamment celles relatives aux élections au Burkina Faso.
Nonobstant l’article 2 précité, où le CSC explique ce qu’est une campagne déguisée, les médias publics et privés sont autorisés à diffuser les avis et annonces de réunion ou de rencontre des partis ou formations de partis, des organisations et mouvements politiques et ce, dans le strict respect des dispositions de la présente décision. Toutefois, le communiqué précise que les institutions du Faso continueront de bénéficier de la couverture médiatique de leurs activités, au cours de la période de restriction.
Mais, les institutions impliquées dans l’organisation et la gestion des élections présidentielle et législatives de l’année 2020 ne sont pas astreintes à une limitation d’accès aux médias publics. Le président du Faso, chef de l’Etat, agissant en qualité, conserve ses prérogatives d’accès aux médias. Les adresses du président du Faso en qualités ainsi que les interventions, déclarations et communications des membres du gouvernement peuvent faire l’objet de commentaires de la part des leaders des divers courants politiques et d’opinion, dans le cadre de l’exercice du droit de réplique.
Aussi, les activités des membres de gouvernement entrant dans le cadre strict de leurs attributions continuent-elles de bénéficier de la couverture des médias. Mais, ils doivent s’assurer que leurs représentants jouant un rôle de premier plan aux cérémonies couvertes par les médias ne sont pas candidats aux élections…
Le non-respect des dispositions de la présente décision expose les contrevenants aux sanctions prévues par les textes en vigueur.
Minute.bf