Sur initiative de la Coordination des Organisations de la Société civile, des manifestants ont pris d’assaut la place de la nation à Ouagadougou, ce samedi 28 janvier 2023, pour disent-ils, exprimer leur « soutien indéfectible » au gouvernement de Transition burkinabè qui a, à sa tête, le Capitaine Ibrahim Traoré.
C’est tout un matos qui a été déployé à la Place de la Nation dans la matinée de ce samedi pour l’animation de ce meeting. Plusieurs centaines de manifestants repondant à l’appel de la coordination des Organisations de la société civile burkinabè, ont pris d’assaut les lieux, pour exprimer leur soutien au pouvoir de celui qu’ils ont surnommé « l’enfant prodige du Burkina», le Capitaine Ibrahim Traoré. « France dégage !», « Vive le Capitaine Ibrahim Traoré !», « Vive la Transition burkinabè», « Vive l’union du peuple burkinabè et malien » sont entre autres slogans que l’on pouvait lire sur les pancartes que brandissaient nombre de ces manifestants. Pour d’autres, pro-russes, ce sont les drapeaux russes et burkinabè qu’ils brandissaient dans le tintamare des trompettes.
« Nous sommes venus pour soutenir le Capitaine Ibrahim Traoré. Nous sommes fiers de lui aujourd’hui, nous serons fiers de lui demain. Nous lui faisons beaucoup de bénédictions et nous demandons à Dieu de lui donner la longévité pour qu’il libère notre pays », a lancé Barthélémy Zango dit Pro-Poutine, coordonnateur du mouvement Pro-russes Burkina . Larba Yaméogo est le porte-parole du « Mouvement révolutionnaire interafricain », section Burkina. Pour lui, le meeting de ce matin vise à dire non aux bases militaires françaises présentes sur le territoire burkinabè.
« Le Burkina Faso n’a pas de bases militaires en France et nous aussi nous n’allons pas accepter que la France ait une base ici. Nous voulons traiter d’égal à égal avec la France. Nous voulons le respect, nous voulons la dignité. C’est la raison pour laquelle nous sommes là ce matin», a-t-il indiqué, tout en appelant la jeunesse burkinabè à faire barrière contre l’impérialisme.
Il a ajouté que cette manifestation est le début d’une « grande lutte » et que dans les jours à venir d’autres actions d’envergure seront engagées pour « dire à la France de prendre sa base militaire et partir ». « Ce nest que le début. Les jours à venir seront plus mouvementés que ça. Nous allons manifester jusqu’à ce que le Burkina Faso soit libéré des mains des Français», a-t-il fait savoir.
Il est suivi dans ses dires par El Hadj Alassane Kouanda, Président de l’association « Rabbanah ». Pour lui, ce meeting est une activité de toutes les personnes patriotes du Burkina Faso « pour dire non à toute tentative de destabilisation du régime de transition en place et à l’impérialisme». De son avis, il est temps que l’ensemble des Burkinabè s’unissent autour du capitaine Ibrahim Traoré pour aboutir à de meilleures réformes bénéfiques pour le Burkina Faso en ces temps de crise.
« Il est temps que nous nous unissions autour de notre Président, le Capitaine Ibrahim Traoré, pour parvenir à des réformes qui vont nous arranger tous. Des réformes au niveau administratif, militaire, économique et aussi des réformes pour combattre les mercenaires. Parce que nous nous disons que ce ne sont pas des djihadistes qui nous attaquent mais ce sont des mercenaires qui ont été payés, qui font leur travail et qui certainement seront rançonnés après», a soutenu El Hadj Kouanda, qui met en garde tout ceux qui voudront attenter au pouvoir du Capitaine Traoré. « Que tous ceux qui ont des projets contre le pouvoir actuel du Capitaine Ibrahim Traoré sachent qu’il ne pourront rien lui faire, car le peuple est derrière lui. Dieu lui-même est derrière le Capitaine Ibrahim Traoré… Les gens n’ont qu’à savoir qu’ils ne peuvent rien contre lui. S’ils essaient, c’est eux-mêmes qui auront des problèmes », a-t-il lancé.
Oumarou KONATE et Mathias Kam
Minute.bf