Le ministre des Mines et des carrières, Oumarou Idani a, au lancement de la caravane de presse consacrée au mois de la redévabilité dans le secteur minier au Burkina Faso, ce vendredi 11 septembre dans la ville de Sya, fait savoir que son département, en phase avec les ambitions du Plan national de développement économique et social (PNDES), poursuit l’objectif stratégique de la promotion du secteur minier, « afin d’en faire un levier de développement durable ».
C’est ainsi qu’en droite ligne de cette mission et selon le cap fixé dans le cadre du PNDES, le ministre a fait remarquer que « de nombreux et appréciables résultats positifs au plan institutionnel, législatif, règlementaire ont été obtenus pour la seule période de 2016 à 2020 ».
En effet, de 10 mines industrielles entrées en production, le nombre de mines est passé à 17 dans la période de 2016 à 2020. Ce sont 214,4 tonnes d’or qui ont été produites, avec une progression allant de 38,5 tonnes en 2016 à 52,6 en 2018 ; 10,85% en moyenne de contribution à la formation du PIB ; 944 milliards de FCFA de recettes budgétaires, avec une progression allant de 190 milliards en 2016 à 276 milliards en 2019 ; 4 870 milliards de FCFA de recettes d’exportation, avec une progression allant de 974 milliards à 1420 milliards en 2019.
« Nous escomptons franchir la barre symbolique de 2 000 milliards en 2020 », a confié le ministre. Aussi, au cours de la période de 2016 à 2020, plus de 20 milliards de FCFA /an sont injectés par le secteur minier dans le financement des projets de développement local.
Plus de 51 000 emplois directs et indirects créés
En termes de création d’emplois directs et indirects, le nombre est passé de moins de 10 000 à plus de 51.000 en 2019. En ce qui concerne les permis d’exploitation, le ministre a fait noter que 438 permis de recherche sont actuellement valides.
Ces performances qui ne sont pas exhaustives, explique le ministre, se sont édifiées sur trois piliers, que sont l’amélioration de la connaissance géologique du territoire, des actions fortes et volontaristes en matière de promotion minière, et une gestion de plus en plus rigoureuse et transparente des titres miniers et autorisations.
Une caravane pour mieux informer les populations sur l’activité minière au Burkina Faso
A l’image de tous les autres secteurs de l’économie burkinabè, relève Oumarou Idani, le secteur minier a aussi été impacté négativement par l’insécurité que connait le pays, depuis quelques années. A cette grosse difficulté, il faut ajouter la pandémie à coronavirus, « les fortes mais légitimes attentes des populations vis-à-vis du secteur, les difficultés inhérentes à l’exploitation minière et enfin, la mauvaise perception de la gestion du secteur qui persiste ».
L’organisation de la présente caravane procède, selon lui, de la volonté de son département de partager avec les populations, à travers les journalistes, toutes ces dynamiques et toutes ces problématiques.
« Aussi, faut-il le rappeler, la caravane doit-t-elle constituer pour vous journalistes, une occasion pour toucher du doigt les réalisations et les performances obtenues dans le secteur minier et d’en faire la promotion à travers vos papiers et vos reportages », a conclu le ministre.
Pour rappel, c’est une caravane qui se déroulera du jeudi 10 septembre au mercredi 16 septembre 2020, dans l’Ouest du pays, où les journalistes visiteront plusieurs sites d’exploitation minière.
Armand Kinda
Minute.bf
Pendant ce temps les étudiants formés en mine à Fada sont des chômeurs.