La Gendarmerie Nationale a rendu hommage à ses Hommes des Groupes d’Action Rapide de Surveillance et d’Intervention (GARSI) de Barani et de Toéni, localités situées dans la Boucle du Mouhoun. La cérémonie d’hommage qui s’est tenue le mercredi 8 juin 2022 au sein du camp de gendarmerie de Paspanga à Ouagadougou et qui a connu la présence des autorités militaires, paramilitaires et judiciaires ainsi que les familles des gendarmes en fin de mission, a été présidée par le chef d’état-major de la gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Évrard Somda.
Après trois ans de mission dans la lutte acharnée pour la sécurisation du territoire national, les premiers éléments des deux GARSI ont été célébrés à Ouagadougou par leur hiérarchie. « Les GARSI de Barani et de Toéni déployés sur le terrain ont permis de contenir les menaces dans la zone », a indiqué la gendarmerie nationale. Ainsi, « en bons guerriers, ils ont pris l’ascendance sur l’ennemi qui a tenté par tous les moyens de se venger. », ajoutent les pandores. La gendarmerie leur rend donc cet hommage, « en signe de reconnaissance pour leurs nombreuses victoires engrangées sur les théâtres d’opérations. »
Au cours de leur mission, les hommes de ces unités spécialisées dans la lutte contre le terrorisme ont malheureusement perdu dix de leurs braves combattants dont les portraits ont été présentés à l’assistance.
En terme de bilan durant trois ans, les GARSI de Barani et de Toéni, ont neutralisé « une centaine de terroristes » et ont interpellé « 455 terroristes ». Ils ont neutralisé 69 engins explosifs improvisés et démantelé 24 bases terroristes. En termes d’actions offensives, ces GARSI en ont mené 126, et ont fait 377 infiltrations. Ils ont également effectué 288 escortes.
Ces GARSI, à en croire la gendarmerie nationale, « ont subi six embuscades et enregistré trois attaques sur leurs bases. » « Ces statistiques sont bien parlantes et démontrent le caractère dynamique et opérationnel de ces deux unités de la gendarmerie, qui ont réussi à braver les groupes armés terroristes qui semblaient à tout point de vue, être dans leur biotope. », a relevé la gendarmerie nationale.
Outre ces actions opérationnelles, ces GARSI ont aussi mené des actions civilo-militaires au profit des populations. Il s’agit des « soins médicaux ; dons de vivres ». Ils ont aussi donné des « cours d’appuis aux scolaires en difficultés, à cause de l’absence des enseignants » et ont contribué à « la sécurisation des lieux de culte lors des prières. »
La cérémonie d’hommage a été rendue par le Lieutenant-Colonel Hamza Tidiane OUATTARA, Commandant la Légion Spéciale de la Gendarmerie Nationale.
Le Capitaine N’DO Landry, représentant les deux Commandants GARSI, a véhiculé une pensée pieuse aux camarades tombés sur le champ d’honneur et souhaité prompt rétablissement aux blessés. Il a traduit sa reconnaissance aux responsables de l’Union Européenne (UE) pour le financement de leurs formations, à l’Unité Spéciale d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (USIGN) et aux formateurs espagnols, portugais, italiens et français pour les modules dispensés. A ses hommes, il leur a rassuré de la réussite de leur mission. Il a salué les collègues gendarmes, les autres forces de défense et de sécurité ainsi que les populations de Barani et de Toéni pour leurs soutiens et collaborations multiformes. Il a terminé son mot en exprimant toute sa gratitude à l’actuel Chef d’Etat-Major de la Gendarmerie Nationale qui fut le point focal de ces GARSI. Il les a soutenus jour et nuit dans leur mission sur le terrain.
Le Chef d’Etat-Major de la Gendarmerie Nationale, prenant la parole, a rappelé l’origine de la création du GARSI qui remonte d’un voyage d’études qu’il a effectué en Logrogno en Espagne pour y visiter les Groupes d’Actions Rapides espagnols. Il y a découvert des hommes d’honneur avec une histoire faite de gloire qui ont réussi à triompher par la création d’unités dimensionnées et adaptées à la menace terroriste à laquelle le pays faisait face. Pour le premier responsable de la Gendarmerie Nationale, « les deux unités GARSI ont été au Burkina Faso les cobayes qu’il a jugés robustes, flexibles et polyvalents ».
Il a rendu un hommage particulier aux épouses et aux proches des gendarmes qui constituent pour lui « des combattants de l’ombre ». « Vous pouvez être fiers d’eux. Dites à leurs enfants que leurs papas sont des héros », a conclu le CEMGN à leur endroit.
« S’adressant aux combattants de deux GARSI, il a traduit ses félicitations pour les liens de confiance tissés avec les populations locales afin de pouvoir maintenir pour elles, les conditions économiques et sociales pour leur vécu quotidien. Aussi, au nom de la nation entière et particulièrement au nom des populations environnantes de Toéni et de Barani, il a salué leur sacrifice et leur dévouement pour la patrie, la loi et l’honneur », a indiqué la gendarmerie nationale.
En rappel, les GARSI, sont des unités opérationnelles qui ont pour missions essentielles : la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée dans les zones frontalières. Ils peuvent mener des opérations conjointes avec les GARSI des autres pays, selon les accords bilatéraux, sous régionaux et internationaux.
Minute.bf