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vendredi 29 mars 2024

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Burkina/PNDES : « La crise sécuritaire a impacté négativement sa mise en oeuvre » (Seydou Sawadogo)

Le secrétariat permanent du Plan national de Développement économique et social (PNDES) a produit un rapport sur « les causes profondes des conflits et leurs impacts sur la mise en oeuvre du PNDES ». Pour sa validation, le rapport a été présenté, lors d’un atelier présidé par la secrétaire générale de la primature, Yvonne Rouamba/Guigma. C’était ce vendredi 7 mai 2021 au Ministère en charge de l’Economie.

La crise sécuritaire à laquelle fait face le Burkina Faso, depuis près de 6 ans, a révélé toutes les fragilités de la Nation. Fragilité face au risque de basculement dans la violence, fragilité sociale et fragilité sécuritaire. De l’avis de la secrétaire générale du premier ministre Yvonne Rouamba/Guigma, il convient donc d’etudier au préalable les causes de cette crise et de cerner de façon précise ses impacts sur les actions de développement avant tout essai de l’action publique de développement.

C’est pourquoi, dans le cadre de l’élaboration du Référentiel national de développement devant couvrir le quinquenat 2021-2025, le gouvernement a conduit, avec l’appui de ces partenaires techniques et financiers, l’étude sur « Les causes des conflits et leurs impacts sur la mise en oeuvre du PNDES ».

De cette étude, il ressort que le Burkina Faso connait plusieurs types de conflits dont les plus récurrents sont les conflits du foncier; les conflits agriculteurs-éleveurs liés aux ressources naturelles; les conflits liés à la politique qui naissent au sein des partis ou entre partis; les conflits interreligieux ou extrareligieux, et les conflits liés aux ressources minières, entre autres.

Les causes qui expliquent ces conflits, a fait savoir Seydou Sawadogo, chargé d’étude au secrétariat permanent du PNDES, sont dues au fait « que certaines personnes ont le ressentiment que leur région est délaissée. Il y a aussi le manque d’opportunités économiques endogènes ».

« Certains pensent qu’ils sont stigmatisés », a laissé entendre Seydou Sawadogo

«Une étude lancée pour anticiper et tirer leçon du passé»

En plus de ces causes, M. Sawadogo a renchéri que d’autres personnes pointent du doigt aussi la mauvaise gestion des ressources du pays et de l’administration et que « certains pensent qu’ils sont stigmatisés ».

En outre, il a indiqué que le gouvernement avait identifié de 2016 à 2020 la sécurité comme un risque pouvant entraver la mise en oeuvre du PNDES. « Quand on regarde au niveau des indicateurs de nos jours, on remarque que la crise sécuritaire a impacté négativement la mise en oeuvre du PNDES en ce sens qu’il y a eu même une réorientation des ressources vers le volet sécuritaire », a affirmé le chargé d’étude du PNDES, sans manquer de souligner le cas des « zones devenues inaccessibles pour des raisons sécuritaires et le phénomène de déplacement de populations qui a créé une crise humanitaire dans le pays ».

Cette étude, selon ses investigateurs, a donc été lancée pour anticiper et pour pouvoir tirer leçon de ce qui est passé afin qu’on ait une grande prise en compte ou une prise en charge de certains aspects dans le prochain référentiel 2021-2025.

Par ailleurs, faut-il préciser, l’étude a couvert 9 régions dont 6 ont été identifiées comme a fort défi sécuritaire et a pris 6 mois.

Hervé KINDA

Minute.bf

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