Le ministre de l’Agriculture, des aménagements hydro-agricoles, de la mécanisation et des ressources animales, Moussa Kaboré étaient face à la presse ce 14 janvier 2022 au Service d’Information du Gouvernement (SIG) pour faire le point de la situation de la Grippe aviaire au Burkina Faso.
« Les services techniques de l’élevage ont constaté fin décembre 2021 une forte mortalité de volailles sur des sites d’élevage de notre pays. Les analyses effectuées par le Laboratoire national d’élevage ont établi la présence du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène encore appelé virus de la grippe aviaire », c’est ce qu’a fait savoir d’entame le ministre en charge des ressources animales Moussa Kaboré. Ces résultats, précise le ministre, ont été confirmés « par le laboratoire de référence de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) pour l’influenza aviaire, basé à Padoue en Italie ».
Pour le ministre en charge des ressources animales, il n’y a aucun doute, il s’agit bien « de la souche hautement pathogène H5N1 de l’Influenza aviaire ». Il est formel là-dessus. A ce jour, il n’existe aucun traitement contre ce type de virus nocif aussi bien pour la volaille qu’à l’homme. C’est une « maladie infectieuse caractérisée par un rythme accéléré de contagion, une chute de ponte, des troubles respiratoires, digestifs et nerveux et une forte mortalité pouvant aller à 100% de l’effectif de la volaille et des oiseaux touchés », a précisé Moussa Kaboré.
À l’entendre, la stratégie de lutte s’articulera alors sur la prévention. Ainsi, « dans les sites où la présence de la maladie est confirmée par les services vétérinaires ou de la santé, il est procédé au recensement de la volaille, à l’abattage, à l’incinération et à l’enfouissement des volailles et d’autres oiseaux morts. Il s’ensuit une désinfection des locaux d’élevage concernés ».
Le plan de riposte du Burkina
Aussi, selon Moussa Kaboré, « le plan de riposte prévoit la surveillance des sites de rassemblement des oiseaux sauvages et la capture d’oiseaux malades ou blessés à des fins de prélèvements biologiques pour des analyses de laboratoire, etc. »
Le ministre a insisté sur le fait qu’il n’y a pas de médicament contre le virus mis à part la prévention.
« Il n’y a pas de médicament pour traiter le virus, c’est pourquoi nous insistons sur la prévention parce qu’avec la vitesse de propagation de la maladie, nous pouvons perdre tout notre cheptel aviaire estimé à 52 millions de têtes », a d’ailleurs prévenu Moussa Kaboré.
Cependant, Moussa Kaboré a fait savoir que pour éviter de contracter et de favoriser la propagation du virus, « il est recommandé aux producteurs d’éviter les contacts de la volaille entre différents élevages et avec d’autres animaux (chiens, porcs, chats, rongeurs, etc.), de rassembler et détruire les volailles mortes sous le contrôle des agents vétérinaires, de se garder de vendre de la volaille ou tout produit issu d’un l’élevage infecté. Adopter de bonnes pratiques telles que « le lavage des mains, le port des masques, ne pas manipuler la viande de volaille morte, éviter d’en consommer, manger de la volaille bien cuite ».
Pour terminer, le ministre Moussa Kaboré fait relever que suite à la survenue de la grippe aviaire au Burkina, le pays compte déjà près de cinq cent mille (500 000) têtes de volailles mortes et près d’un million cinq cent mille (1 500 000) œufs perdus ce, à la date du 07 janvier. Une perte chiffrée à près de quatre milliards sept cent mille selon le ministre Kaboré qui rassure que le pays a d’ores et déjà adopté un plan de lutte d’un peu plus de cinq milliards de francs CFA pour se prémunir de la propagation de la maladie.
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf