Parallèlement aux actions de lutte contre le terrorisme, le gouvernement de Transition est également sur le chantier des infrastructures routières, même dans les zones sensibles. C’est ce qu’a laissé entendre le ministre en charge des infrastructures Adama Luc Sorgho sur la télévision nationale, alors qu’il donnait des explications sur la décision du Conseil des ministres du 10 mars 2023 ordonnant à la société SOROUBAT de reprendre le bitume de l’axe Sakoinsé-Koudougou à sa charge.
Pourquoi le gouvernement a ordonné au groupement d’entreprises SOROUBAT/SOROUBAT CI de reprendre le bitume de l’axe Sakoinsé-Koudougou à sa charge ? « Cette route, rappelle le ministre Adama Luc Sorgho, a été financée par le Burkina Faso et des PTF notamment la BOAD qui a consenti plus de 8 milliards pour l’entretien périodique de cette route ».
La mission de contrôle des travaux, précise-t-il, est autour de « 400 millions de FCFA ».
Cependant, a déploré le ministre en charge des infrastructures, « à la fin des travaux, avant même la réception provisoire, nous avons constaté des dégradations précoces ce qui nous a amenés à aller sur le terrain pour constater ce qui s’est passé réellement ».
Pour ce faire, le ministre a laissé entendre que le gouvernement a engagé « un bureau technique » pour l’accompagner en expertise afin de savoir les causes de ces dégradations précoces. « Cette mission devrait être accompagnée par la Direction générale de l’entretien routier, la Direction générale du Laboratoire national, la Direction générale du groupement SOROUBAT ainsi que la mission de contrôle pour qu’il n’y ait pas de contestations quant aux résultats qui vont sortir », a souligné Adama Luc Sorgho.
Ainsi, a-t-il regretté : « après les résultats, on a constaté que les matériaux utilisés n’étaient pas de bonne qualité, les matériaux mis en œuvre n’étaient pas conformes au cahier de prescriptions techniques ». Pour tout cela, « l’entreprise est entièrement responsable parce qu’elle devrait vérifier à chaque étape la qualité des travaux mis en œuvre », a clairement indiqué le ministre, expliquant pourquoi il a été sommé au groupement SOROUBAT de reprendre les travaux de bitume de l’axe Sakoinsé-Koudougou.
Aussi, il a pointé du doigt la responsabilité, la mission de contrôle, qui dit-il, « a failli ». Et sur la mission de contrôle, a laissé entendre le ministre : « nous allons prendre des dispositions pour qu’elle puisse aussi répondre face aux Burkinabè ».
Et pour éviter ce type de situation, le ministre a rassuré qu’il sera mis en place une structure pour la supervision qui, au fur et à mesure du déroulement des travaux, pourra voir si c’est bien exécuté. « Nous allons associer fortement les directions régionales dans le contrôle des travaux et nous allons revoir notre manière d’intervenir, il faut que ça soit permanent (supervision) », a-t-il ajouté.
Revenant sur le cas des infrastructures routières qui avait connu des bocages du fait du terrorisme, Adama Luc Sorgho a révélé que plusieurs chantiers ont repris. « Grâce à l’effort des FDS, des chantiers à l’arrêt depuis bientôt 4 ans, qui ont repris. Nous avons Fada-Matiacouali, Fada-Bogandé qui ont repris », a fait savoir le ministre. Mieux, a-t-il annoncé « bientôt nous avons Ouahigouya-Titao-Djibo et Kongoussi-Djibo qui vont reprendre ». Et tout cela, « avec l’assistance des FDS pour sécuriser les travaux et les engins ».
Minute.bf
Bravo pour ces efforts…on espère voir figurer l’axe Dori-Gorom-Gorom qui était arrêté à mis chemin pour insécurité!