La province du Sourou, région de la Bouche du Mouhoun, fait face à la menace terroriste tout comme de nombreuses autres provinces du Burkina Faso. En conférence de presse, ce mardi 24 janvier 2023 à Ouagadougou, le Comité provincial de Crise en Appui au Sourou (CPCAS), a dépeint la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut dans ladite province.
Plus rien ne va dans le Sourou, foi du Comité provincial de Crise en Appui au Sourou (CPCAS) qui dénonce une dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire au fil des jours, et ce, depuis un moment maintenant. Selon le président du CPCAS, Youma Zerbo, dans la ville de Tougan, par exemple, la population a triplé du fait de l’arrivée des Personnes déplacées internes (PDI) en détresse.

La capacité même d’hébergement de la ville de Tougan est dépassée, dit-il. « La situation sécuritaire et humanitaire offre à voir un spectacle désolant et très préoccupant. Un mouvement jamais égalé de la fuite des populations abandonnant tous leurs patrimoines culturels. Plus de 16 043 PDI (Personnes déplacées internes), dont 9 700 enfants portant à 25 000 PDI. 204 sur 255 structures éducatives sont fermées », a déploré, Youma Zerbo. À cela, ce dernier, ajoute, des enlèvements et assassinats ciblés, dont 72 morts officiellement recensés à la date du 17 janvier 2023.
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Ces ressortissants de la province du Sourou, tout en saluant le Capitaine Ibrahim Traoré et son gouvernement pour les efforts consentis dans la lutte contre le terrorisme, ont demandé des « réponses rapides aux cris de détresse et aux appels au secours des populations désemparées avant que le pire n’arrive ». Le Comité a aussi invité l’ensemble des ressortissants de la localité à s’unir pour sauver la zone. À en croire, Yacouba Drabo le Bonk, la mobilisation au niveau des VDP ne souffre d’aucun débat dans le Sourou. Les jeunes, et même les dozos, se sont enrôlés massivement. Mais qu’à cela ne tienne et au vu de l’aggravation de la situation, le Comité a invité les jeunes à la mobilisation.

« Les terroristes bougent beaucoup et menacent les populations. Ce qui se fait militairement sur le terrain, il y a une certaine amélioration. L’armée et les VDP réagissent vigoureusement aux attaques ennemies », a analysé Ibrahima Koné, membre du Comité.
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« Aucune action n’est de trop dans cette lutte contre le terrorisme. Ce qui a été fait hier est bien, mais pas assez. Ce qui est fait aujourd’hui est bien. Mais nous interpellons l’autorité qui est déjà présente sur le théâtre d’opération à accélérer et intensifier le pas », a conclu M. Zerbo
Mathias Kam
Minute.bf