Le ministre en charge de l’éducation nationale, Stanislas Ouaro a présidé la cérémonie de clôture des travaux de la 1re session du comité national de pilotage du Programme de développement stratégique de l’éducation de Base (PDSEB), ce jeudi 4 novembre 2021 à Ouagadougou. Cet atelier a permis la validation technique du document du Plan stratégique de l’éducation de base et de l’enseignement secondaire (PSDEBS), un plan quinquennal qui s’étendra sur la période de 2021 à 2025.
« C’est dans la perspective avec la fin du PDSEB de matérialiser la vision holistique et intégrée du système éducatif telle que définie dans la loi d’orientation de l’éducation et la nécessité d’une mise en cohérence avec les orientations du Programme national de Développement économique et social (PNDES) 2021-2025 et des conclusions des assises nationales sur l’éducation, que le gouvernement burkinabè a décidé d’élaborer un Plan stratégique de développement de l’éducation de base et de l’enseignement secondaire (PSDEBS) », avait indiqué Stanislas Ouaro à l’ouverture de l’atelier. Il avait, à l’occasion, précisé que le processus d’élaboration du PSDEBS a impliqué les différents ministères et acteurs en charge de l’éducation et de la formation tant au niveau central que décentralisé.

A la clôture des travaux ce jeudi 4 novembre 2021, Stanislas Ouaro a salué les efforts abattus par les participants pour la validation de ce nouveau référentiel qui va optimiser le secteur de l’éducation burkinabè. La vision du PSDEBS, selon le patron de l’éducation, est celle d’«un système d’éducation de base et d’enseignement secondaire démocratique, performant, résilient, contribuant à la formation de citoyens responsables, producteurs et créatifs pour soutenir son développement économique et social ».
Le plan coûtera 2 906 milliards de FCFA
Il a souhaité que « ce plan permette de relever les défis qui se posent au système éducatif d’ici à 2025 ». Selon les explications du ministre, c’est un plan qui apporte des innovations au PDSEB, mais en prenant en compte le contexte d’urgence lié à la crise sécuritaire et sanitaire, et la nécessité de renforcer la digitalisation et le dialogue organisé au niveau central et déconcentré. Ce plan coûtera 2 906 milliards de FCFA sur la période de sa mise en œuvre (2021-2025).

Après donc cette étape de validation, le plan sera bientôt transmis à la commission nationale de planification et de développement qui va l’examiner et donner son avis. C’est donc à l’issu de cet avis qu’il sera officiellement adopté par le gouvernement de façon à ce que le plan d’action 2022 du ministère en charge de l’éducation pour le développement du système éducatif puisse s’appuyer sur celui-ci. « Il sera aussi flexible parce qu’il prendra en compte les conclusions et orientations à court et moyen terme des assises nationales de l’éducation qui se tiennent les 18, 19 et 20 novembre prochains », assure le ministre.
Améliorer l’accès à l’éducation

« L’objectif de ce plan est d’améliorer l’accès à l’éducation nationale. Par exemple passer d’un taux d’accès à l’enseignement primaire de 94% à 99% en 2025. Travailler à améliorer le taux d’achèvement qui passera de 60% à 90% au niveau du primaire, et au niveau du post-primaire et secondaire de 48% à 50-58%, et au secondaire de 16% à 30% », a détaillé Stanislas Ouaro qui note que « ce document apparait comme une sorte de feuille de route sur 5 ans de développement du système éducatif pour le rendre d’abord accessible, ensuite équitable, pertinent et améliorer véritablement (sa) qualité».
Joseph Senninger, chargé d’affaire à l’ambassade de Luxembourg et chef de file des partenaires techniques et financiers dans le secteur de l’éducation, rappelant qu’il y a plusieurs partenaires techniques et financiers qui appuient le secteur de l’éducation dans l’exécution de ses tâches, a noté qu’il était important de « coordonner pour qu’ils (partenaires techniques) parlent d’une seule voix pour que leur appui soit coordonné et cohérent en appui aux structures nationales ». Leur rôle est donc de récolter et de synthétiser les différents ajouts, commentaires, etc. pour en faire une version unique de document.
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