Le Réseau des Journalistes et Communicateurs, en Education, Eau, Genre et Développement (RJCEED), a initié, ce jeudi 08 décembre 2022 à Ouagadougou, un panel centré sur le système éducatif burkinabè. Avec les experts de l’éducation nationale, les échanges ont porté sur les initiatives pour impulser un nouvel élan à l’éducation nationale.
« La Transformation de l’éducation au Burkina Faso », c’est sous ce thème que s’est tenu le panel du Réseau des Journalistes et Communicateurs, en Education, Eau, Genre et Développement (RJCEED). À travers ce thème, il s’est agi de répondre aux préoccupations suivantes : Quel nouveau contrat social pour l’éducation ? L’état d’avancement de l’ODD4 et la vision pour l’avenir, comment lier l’apprentissage, compétences et emploi pour un développement durable ? Quelles stratégies pour un meilleur financement de l’éducation au Burkina ?
Pour Issoufou Komou, spécialiste en éducation, représentant OXFAM Burkina Faso, ce thème vient à point nommé au regard des enjeux et défis actuels du système éducatif burkinabè. « Les échanges ont été fort utiles. Cela nous a permis de faire la cartographie des difficultés au niveau éducatif au Burkina Faso. Nous avons profité de cette aubaine pour formuler des recommandations et des pistes de solution au ministère en charge de l’Education nationale afin que les défis immenses qui inondent le système éducatif puissent avoir un début de solution », a-t-il déclaré.
Dans ce sens, M. Komou a annoncé que l’ONG OXFAN s’engage à faire en sorte que les questions de financement soit prises en compte au niveau national, international, et même au niveau local.
Pour Zougouri Kosso, Coordinateur du REJCEED, le système éducatif souffre de tâtonnements. Il pense qu’il faut des réformes en s’appuyant sur une ligne précise pour avoir une éducation de qualité. « Quand on fait deux pas en avant, on recule de trois pas. Cela n’est pas intéressant. C’est simplement qu’on n’a rien de clair et précis qui peut développer l’éducation. Donc, la transformation de l’éducation, c’est de réfléchir sur comment agir pour l’améliorer. Laisser ce qui se faisait avant pour de nouvelles stratégies. Il faut améliorer plutôt qu’aller dans tous les sens. Il faut avoir une ligne précise pour pouvoir avancer », a-t-il souligné.
Des recommandations ont été faites au cours de ce panel qui seront transmises au ministère en charge de l’éducation nationale pour tenir compte des enjeux du moment, surtout avec la crise sécuritaire.
En rappel, en 2022 plus de 5 000 établissements scolaires sont fermés du fait de la crise sécuritaire que vit le Burkina Faso.
Mathias Kam
Minute.bf