Une coalition d’une trentaine d’Organisation de la Société civile (OSC) sous la coordination de 4 OSC que sont le Secrétariat permanent des Organisation non-gouvernement (SPONG), l’Association des Femmes juristes du Burkina Faso (AFJ-BF), le Balai citoyen et la Confédération paysanne du Faso (CPF), veut en finir avec les inégalités au Burkina Faso. Pour ce faire, la coalition d’OSC, au cours d’une conférence de presse le mercredi 23 septembre 2020 à Ouagadougou, a annoncé qu’elle entend mener un certain nombre d’activités avant, pendant et après les élections de 2020 dans le sens de la réduction des inégalités au Burkina Faso.
« Au Burkina Faso, les inégalités sont bel et bien réelles et touchent les secteurs sociaux (éducation, santé, accès à l’eau potable, au logement), économiques, politiques etc. et affectent les Burkinabè différemment selon qu’ils soient femme ou homme, jeune ou adulte, rural ou citadin. Ce qui fait de notre pays, une nation à double vitesse où la redistribution équitable des richesses, la croissance inclusive, peine à être une réalité pour tous les Burkinabè ». C’est par ces mots que le porte-parole de la coalition et par ailleurs Secrétaire général (SG) du SPONG, Sylvestre Tiemtoré a planté le décor, parlant des inégalités au Burkina Faso.
A titre illustratif, ce dernier a expliqué qu’au plan économique par exemple, « 20%, les plus aisé(e)s concentrent 44% des revenus, tandis que 80% de la population se disputent les 56% restants ».
Au niveau sanitaire, M. Tiemtoré a fait remarquer que la plupart des services de santé n’atteint que « les populations urbaines et les classes les plus nanties de certaines régions du pays », avant d’ajouter qu’au plan éducatif, « la localisation spatiale et l’origine sociale des apprenants s’avèrent être deux facteurs déterminants expliquant l’inégale scolarisation des enfants au niveau primaire ». C’est fort de tous ces constats que la trentaine d’OSC veut intervenir auprès des politiques pour changer la donne.
Signature prochaine d’un engagement avec les politiques…
Dans le sens d’en finir avec les inégalités au Burkina, la coalition d’OSC a formulé des recommandations à l’endroit des candidats déclarés à la présidentielle. Entre autre, elle a suggéré l’intégration, une « éducation publique inclusive, gratuite, de qualité et accessible pour tous » ; un « système de santé et de protection sociale qui réduit l’écart entre les plus riches et les plus démunis » ; « le soutien aux politiques agro-sylvo-pastorales, fauniques et halieutiques ».
Dans la foulée, le porte-parole de la coalition a annoncé la signature d’un engagement le 25 septembre 2020 au SIAO avec 10 candidats déclarés à la présidentielle pour la prise en compte de ces différents points si toutefois il est élu au soir du 22 novembre.
Qu’à cela ne tienne, la coalition entend suivre de près ses recommandations avant, pendant et après les élections. Et pour cela, elle dit compter sur les médias et la veille citoyenne d’une jeunesse éveillée.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf