Zéphirin Diabré, né le 26 Août 1959 à Ouagadougou, il est originaire du village de Foungou dans le département de Gomboussougou, dans la province du Zoudwéogo.
Il a fait ses premiers pas à l’école primaire de Bogandé dans la province de la Gnagna et à l’école communale de Zogona dans la ville de Ouagadougou. Il obtient par la suite un baccalauréat série C en 1978 avant de poursuivre ses études supérieures en France. En 1982, il obtient un diplôme en finance de l’Ecole Supérieure de Commerce de Bordeaux.
2 ans plus tard, il est chargé de cours dans la même école supérieure. Et en 1987, il obtient un Doctorat en Sciences de Gestion à l’université de Bordeaux.
Zéphirin Diabré s’essaye à la politique durant sa vie estudiantine. En créant avec d’autres camarades le Comité Anti Apartheid de Bordeaux, il s’est fait connaître dans la région. Ce comité, à travers des campagnes, a lutté pour la libération de Nelson Mandela et pour le boycott des produits sud africains.
C’est en 1987 que le leader politique regagne son pays d’origine, le Burkina Faso où il rejoint l’université de Ouagadougou en tant que professeur assistant de gestion à la Faculté de sciences économiques et de gestion et à l’IUT de Ouagadougou, et également chargé de cours à l’Ecole Nationale d’administration et de Magistrature (ENAM). Grâce à la qualité de son enseignement, il séduit ses etudiants à cette époque.
Il devient le N°2 du groupe de production de bières et de boissons gazeuses nommé Brakina en 1989 tout en dispensant ses cours à l’université. C’est à cette époque qu’il a fait ses premiers pas dans le secteur privé en fondant l’Association Burkinabè de Management. Il rejoint l’ODP/MT, un nouveau parti au pouvoir en 1992. Il est élu député pour le compte de la province du Zoudwéogo aux élections législatives de juin 1992.
Des semaines après son élection comme député, il rejoint le gouvernement en tant que ministre du commerce, de l’industrie et des mines.
Plus tard en 1994, après la dévaluation du franc CFA, il est nommé au poste du ministre de l’économie et des finances. Deux ans plus tard, en 1996, précisément en septembre, il devient le président du conseil économique et social. Il marque ainsi le gouvernement et les partenaires par ses compétences, son innovation et son intégrité.
Aux législatives de 1997, les populations du Zoudwéogo le reconduit comme député. Étant mal à l’aise au sein de sa famille politique, il décide donc de démissionner de son poste de président du conseil économique et social ainsi que celui de député pour être aux côtés de l’économiste Jeffrey Sachs comme chercheur associé au Harvard Institute for international development.
Là-bas, il enseigne, anime des séminaires et conseille des gouvernements africains dans le domaine des réformes économiques. Il est également nommé fellow c’est-à-dire auditeur au Weatherhead Centre for International Affaires de l’université de Harvard.
Au cours de son séjour à Harvard, Koffi Annan, secrétaire général des Nations Unies, le nomme Directeur général adjoint du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au siège de l’organisation mondiale à New-York en 1998. Il devient donc le premier africain à occuper ce poste.
Il passe 7ans au PNUD avant de démissionner en plein mandat pour repartir dans le secteur privé en janvier 2006.
Une décennie de parcours politique
C’est ainsi qu’il rejoint le groupe nucléaire AREVA comme président Afrique et Moyen-Orient, et Conseiller pour les questions internationales. C’est depuis 2006 que Zephirin Diabré a renoué avec sa vie politique. En Mai 2009, avec des camarades, il organise un forum sur l’alternance. Cet événement a favorisé l’engagement formel en politique, ce qui l’amène à créer le 1er mars 2010, l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC).
Engagé pour la conquête du fauteuil présidentiel en 2015, Diabré a été l’un des favoris à l’élection présidentielle. Dans la nuit du 30 novembre 2015, les urnes en ont décidé autrement.
Malgré sa défaite en 2015, le leader politique n’a pas perdu le sens du combat et se représente en 2020 pour les élections législatives et présidentielle.
Le Peuple lui offrira-t-il le palais ?
La Rédaction
Minute.bf