Le ministère de l’éducation, de l’alphabétisation et la promotion des langues nationales a animé une conférence de presse ce mardi 12 février 2019 à Ouagadougou. Face aux Hommes de médias, Roger Ilboudo a fait le bilan de l’utilisation des cantines scolaires au cours de l’année scolaire 2017-2018.
« Au Burkina Faso, le secteur de l’éducation relève des priorités nationales. A ce titre, depuis l’indépendance du pays, ce secteur a connu différentes reformes à la quête d’une éducation de qualité pour tous. La question de la cantine scolaire s’est avérée déterminante dans l’approche de cette finalité », a dit Roger Ilboudo, directeur de l’allocation des moyens spécifiques aux structures éducatives (DAMSSE) pour planter le décor lors de la rencontre avec les Hommes de médias. De l’époque coloniale à nos jours, la cantine scolaire a existé sous les formes de cantine endogène et de cantine assistée. Ainsi, l’histoire des cantines scolaires est « intimement liée » à celle de l’école moderne.
« A ce jour, la gestion de l’ensemble des cantines scolaires financées par l’état et ses partenaires relève de la DAMSSE et obéit à des normes édictées par l’état et ses partenaires » a soutenu Roger Ilboudo. La réception, le stockage, l’entretien des magasins et le respect des rations journalières sont des tâches qui incombent à l’état et ses partenaires. Dans les normes, le plat est servi aux élèves à un prix « social » de 100 francs à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, 50 francs au Sahel et 75 francs dans les autres localités. Sur ces prix sociaux, les établissements sont tenus de reverser 35 francs par ration servie dans le compte des cantines scolaires.
Au titre de l’année scolaire 2017-2018, le montant total dépensé pour les vivres dans les cantines scolaires s’élève à plus de 23 milliards de francs CFA. Ce montant reparti en terme de dotation se repartie comme suit : 2.990.901.000 F CFA pour le Catatholic Relief Services, 17.912.887.267 F CFA pour l’état et le PAM a investi 2.788.976.000 C CFA.
Au-delà des difficultés comme la mobilisation des ressources externes, les aléas climatiques, l’insuffisance et l’inadaptation des infrastructures de stockage des vivres et les problèmes liées aux procédures de passation de marché, le directeur de la DAMSSE annonce des solutions pour relever la pente. Parmi ces solutions, on a : la formation des acteurs, l’élaboration de la stratégie nationale d’alimentation et de nutrition scolaire et l’allocation d’un budget pour le conseil et le suivi-contrôle.
Basile SAMA
minute.bf