Les jours se suivent et les conférences s’enchaînent au Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP). Au lendemain d’une conférence de presse animée par les vice-présidents du parti, ce jeudi 16 décembre 2021 le président du parti, Eddie Komboïgo a donné de la voix sur la vie de son parti.
Un accueil triomphal, pourrait-on dire de l’arrivée du président du CDP au siège du parti pour la conférence de presse. Eddie Komboïgo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est arrivé sous les acclamations des militants, qui scandaient : « Eddie, victoite ! Eddie, l’homme de la situation ».
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S’adressaient-ils à leurs vis-à-vis qui ont tendance à mettre en cause la gestion de M. Komboïgo ? Seuls ces militants ont le secret de leurs dires.
Pour le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), le juge a dit le droit et le congrès pourra se tenir les 18 et 19 décembre prochains. L’information est donnée par Eddie Komboïgo, président du parti, au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi 16 décembre 2021.
En effet, pour les conférenciers, la non tenue du congrès pourrait conduire à la suspension du parti.
« Aujourd’hui, c’est l’heure de la vérité… Ceux qui appellent à ne pas tenir ce congrès ont leur agenda caché. Ils se définissent comme l’historique du CDP, moi Eddie Komboïgo et les camarades, sommes les futuristes du CDP », a dit Eddie Komboïgo, président du CDP.
« Cette fois-ci, c’est la fin. S’ils ne veulent pas que le congrès se tienne, c’est qu’ils ont un agenda: la liquidation du parti », a dénoncé Eddie Komboïgo.
« Oubien attendent-ils qu’un président providentiel soit-il, choisisse un président? », interroge Eddie Komboïgo avant de lancer à ses camarades militants : « Est-ce que Eddie Komboïgo est esseulé ? ». « Jamais », répondent les militants qui ont aussi pris d’assaut le siège du parti.
Qui signe les lettres du président d’honneur ?
« Nous ne pouvons pas être plus royalistes que le roi. Après Solhan, le MPP a fait son congrès, il y a eu le FESPACO, le congrès de fusion de l’UNIR/MS. (…) On nous a écrit pour dire qu’on doit tenir le congrès avant la fin de l’année sinon nous courons des riques », explique le président du parti.
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Des principes du parti, soutient Eddie Komboïgo, tous les textes du parti sont consignés dans les statuts et règlements intérieurs. « Je leur demande de me dire quelles dispositions du parti, Eddie Komboïgo a violées… Ils parlent de mauvaise gouvernance. Posez leur la question, c’est quoi la mauvaise gouvernance? », fustige Eddie Komboïgo.
Revenant sur les différentes lettres du président d’honneur, « qui est derrière le président Compaoré, c’est là la vraie question ? Qui écrit les lettres du président Blaise Compaoré ? », s’interroge-t-il.
Eddie Komboïgo pense que la signature du président d’honneur sur certaines correspondances qui lui sont attribuées, ont été imitées. Il a brandi deux correspondances attribuées au président Compaoré, en soulignant les différences entre les deux signatures.
« On nous dit, en cas de différend, le président d’honneur arbitre… Différend s’écrit avec D (à la fin), cette lettre est écrite avec T, l’ordonnance de leur avocat est écrite avec T. Ce qui veut dire que c’est la même clé USB qui a été utilisée », relève Eddie Komboïgo.
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« Ils ont dit que la voix de Blaise Compaoré est une voix biblique. Je leur ai dit, Eddie Komboïgo ne reconnaît qu’un seul Dieu, le Dieu d’Abraham »
Aussi, précise le principal conférencier, « un pouvoir a été donné au président Compaoré, pas à son frère, pas à son secrétaire, pas à son entourage ». Sur ce point, martèle-t-il, « lorsqu’on abuse d’un pouvoir, nous au CDP, on s’assume ».
« Regardez les vice-présidents qui ont tenu leur conférence hier, qui vous avez vu en train de défendre le président Compaoré. Personne ! », a-t-il ajouté.
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