Le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), parti de l’ex président du Faso, connaît d’interminables remous depuis quelques années. Des démissions par ci, des procedure judiciaires par là, le CDP a depuis lors mal en son sein. Pour permettre à Blaise Compaoré d’avoir toujours un œil sur le parti, sa gestion et les militants, il a été fait president d’honneur à l’issue du 7e congrès ordinaire du parti tenu en mai 2018.
Quelles sont ses attributions en tant que président d’honneur ? A l’issue du 7e congrès de mai 2018, une résolution a été prise pour la création de la présidence d’honneur.
Dans la même résolution, confie Achille Tapsoba, 1er vice-président du parti, il est précisé de définir ses attributions. C’est ainsi que, au nombre de ces attributions telles que définies dans l’article 2 de cette résolution, il est précisé que Blaise Compaoré « est le garant de l’unité et de la cohésion du parti ».
Il a été stipulé dans cette même disposition qu’il est « celui qui donne des orientations et valide le choix du candidat du parti à l’élection présidentielle ».
« C’est lui également qui donne des orientations et valide le choix du candidat du parti à l’issu du congrès de renouvellement des organes du parti », poursuit M. Tapsoba.
Il est indiqué dans les dispositions de cet article également, qu’en tant que président d’honneur, Blaise Compaoré est hors hiérarchie. « Il a le droit de convoquer tout organe et toute instance qu’il juge nécessaire de réunir. Lorsqu’il les convoque, c’est lui qui determine, non seulement l’ordre du jour de cette instance mais également les modalités d’organisation de cette instance », fait noter Achille Tapsoba.
Il a été aussi indiqué, toujours dans la même résolution, en son article 2, que Blaise Compaoré « arbitre en dernier essort, tous les conflits nés de la gestion du parti ».
Pour rappel, à la programmation du 8e congrès ordinaire du parti pour les 4 et 5 décembre 2021, Blaise Compaoré, dans une lettre adressée au président du parti Eddie Komboïgo, a estimé qu’il était important de suspendre les processus d’organisation du congrès au regard de la situation nationale marquée par la dégradation de la situation sécuritaire. C’est suite à cette lettre que des militants, estimant que la direction du parti ne voudrait pas se conformer à la décision du fondateur du parti, ont décidé d’ester le parti en justice. C’est ainsi que, par décision de justice, le parti a décidé de suspendre le congrès en attendant de réunir toutes les conditions nécessaires pour sa reprogrammation.
Minute.bf