Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a été désigné par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour jouer la médiation avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) qui se sont retirés de l’organisation. Devant la presse, le samedi 13 juillet 2024, il pense avoir un « atout » pour discuter avec les pays en question que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
« J’ai la chance, où la malchance, de ne pas avoir été là quand les sanctions étaient prises par la CEDEAO contre les États de l’AES », a fait remarquer le chef de l’État sénégalais, au cours de l’entretien avec la presse. Et pour cela, pense-t-il, « ces États ne me regardent pas comme étant quelqu’un parmi ceux qui les ont sanctionnés. Donc, ils ont cette facilité à me parler plus qu’ils ne peuvent le faire avec les autres ».
Ainsi, Bassirou Diomaye Faye considère-t-il cela comme « un atout qu’il faut mettre au service de la communauté ».
Du reste, le président sénégalais ne se fait pas d’illusion sur sa tâche de médiateur pour convaincre les trois pays de l’AES de revenir. Il dit envisager sa mission avec humilité. Il s’est engagé à faire revenir les trois pays à la table de négociation.
En outre, le dirigeant sénégalais a également abordé la question de la coopération entre son pays et la France. Sur la question, celui-là, qui, en promesses de campagne avait annoncé qu’il allait rompre avec l’ancien système, dit ne pas envisager de « ruptures brutales » avec la France notamment, en ce qui concerne la présence des bases militaires françaises au Sénégal. « Je ne peux pas vous dire quand ça aura lieu parce que même les modifications qui doivent intervenir entre pays doivent être discutées en toute sérénité et en toute amitié. Je ne pense pas qu’on ait besoin aujourd’hui, quel que soit le partenaire, d’aller vers des ruptures brutales », a signifié le président Faye.
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