Réalisatrice et productrice de cinéma, directrice de société, Valérie Kaboré a eu les voix des entrepreneurs culturels en 2016 pour siéger à la chambre de commerce et d’industrie du Burkina-Faso (CCI-BF) comme élue consulaire dans la catégorie entreprise culturelle et créative. C’était également une première dans l’histoire que les acteurs culturels sont pris en compte à la CCI-BF après 70ans d’existence. Pour cette année 2021, la chambre de commerce se prépare à renouveler ses instances et Valérie Kaboré compte bien se jeter encore dans la bataille électorale et espérer décrocher un second mandat. Mais avant les hostilités, la femme d’affaire a tenu à faire le bilan de son mandat qui est à terme, et se prononcer sur les éventuels chantiers à venir si elle est réélue.
Pour elle, c’est d’abord une fierté d’être la première personne à pouvoir plaider pour la cause de l’industrie culturelle à la CCI-BF après près de 7 décennies que la faitière existe. C’est également une réussite selon elle à ce mandat car pour un premier coup d’essai elle a pu s’intégrer dans le bureau national piloté par Mahamadi Savadogo dit Khadafi, le président de la chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF). Une chose qui montre qu’elle est « écoutée et que sa voix compte pour le bonheur de la culture burkinabè ».
Revenant sur les différentes réalisations pour l’industrie culturelle burkinabè pendant ces 5 années déjà passées à la CCI-BF en étant élue consulaire, Valérie Kaboré explique avoir été au centre d’une négociation avec l’Union européenne pour avoir un fond au profit des acteurs culturels et touristiques. « On a eu une opportunité de participer à une réunion de l’union européenne et on a poussé pour avoir 10 millions d’euro pour les acteurs culturels. Ce montant est logé au Fonds de développement culturel et touristique et dispatché à l’heure actuelle aux différents acteurs concernés », a indiqué Valérie Kaboré.
Et ce n’est pas le seul acquis engrangé à l’en croire. Un plaidoyer au niveau des institutions bancaires a permis de copter une banque au profit des acteurs culturels qui pourront avoir accès à des fonds pour financer leurs entreprises. Là aussi, elle avoue que c’est une première au Burkina Faso parce que les banques ne s’intéressent pas trop au domaine de la culture. « J’ai pu négocier avec une banque pour qu’elle prenne en compte le domaine culturel. C’est une première parce que les banques ne sont pas prêtes avec les œuvres de l’esprit. Dans la culture on rêve et les banques ne sont pas prêtes pour ça », a-t-elle laissé attendre.
Pourquoi négocier un deuxième mandat ?
A travers un dossier bien constitué et déposé, Valerie Kaboré compte enchainer pour un second quinquennat si toutefois les électeurs du kadiogo lui font encore confiance. Pour elle, la raison est toute simple. Elle veut rebeloter pour un second mandat en vue de pouvoir achever certains chantiers en cours sous son ledearship. « On a commencé des programmes mais il est difficile de les finir en 5 ans. Raison pour laquelle on négocie un deuxième mandat pour les terminer. Après, nous sommes des hommes d’affaires, on aura envie d’aller faire d’autres choses et laisser la place à d’autres personnes », s’est-elle défendue.
Et pour ces programmes à venir, dame Kaboré assure ce qu’ils seront faciles à dérouler parce que l’essentiel a été déjà fait. « La culture s’est déjà faite une place à la chambre de commerce; si je passe, ce deuxième mandat sera un mandat de concrétisation des actions déjà entreprises », a-t-elle déclaré. Et d’assurer qu’ils seront beaucoup plus focus sur les infrastructures notamment les salles de spectacles, au cours du prochain mandat.
Valérie Kaboré pour terminer a appelé les acteurs culturels à l’union. « Je veux qu’on parle d’une même voix et ne pas se laisser distraire par cette élection », a-t-elle insisté.
Les élections consulaires sont prévues pour le 14 novembre 2021 au Burkina Faso.
Mouni Ouédraogo
Minute.bf