Le ministre en charge de l’environnement, Siméon Sawadogo, a présidé l’atelier de lancement du Programme BENKADI, le jeudi 6 mai 2021 à Ouagadougou. Ce programme, coordonné par le Secrétariat Permanent des ONG (SPONG), est porté par un Consortium de 5 pays. Il vise à améliorer l’efficacité des politiques en matière d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de ses effets, dans 4 pays bénéficiaires que sont le Burkina Faso, le Benin, la Côte-d’Ivoire et le Mali.
Le Programme BENKADI est porté par un consortium de 5 membres que sont le Secrétariat Permanent des ONG (SPONG) pour le Burkina, la plateforme de contrôle citoyen de l’action publique (PASCIB) pour le Benin, la convention de la société civile ivoirienne (CSCI) pour la Côte d’Ivoire, le Secrétariat de concertation des ONG nationales du Mali (SECO-ONG) pour le Mali et Woord en Daad pour la patrie néerlandaise.
D’un montant total de 14 milliards 200 millions de FCFA, le programme est financé par le Royaume des Pays-Bas et couvrira la période 2021 à 2025.
Le programme BENKADI a été bâti sur la base d’un constat de la société civile en collaboration avec les services techniques des 4 pays bénéficiaires que sont le Benin, le Burkina Faso, la Côte-d’Ivoire et le Mali. De l’avis des porteurs du Programme, le changement climatique a un impact sur ces pays du Sud qui vivent surtout sur la base de l’agriculture.
Les conséquences du changement climatique sur ces pays, a indiqué la présidente du conseil d’administration du SPONG, Mavalow Christelle Khaloulé, sont essentiellement « l’insécurité alimentaire et nutritionnelle ; le faible accès à l’énergie ; les conflits sociaux et les migrations de populations liées à la raréfaction ou à la dégradation des ressources naturelles, et l’augmentation de la charge de travail des femmes ». C’est fort de ces réalités que des organisations de la société civile en collaboration avec le secteur privé et sur financement du Pays-Bas ont trouvé des ressources pour mettre en œuvre ce projet d’atténuation des effets climatiques sur les communautés vulnérables de ces pays.
Le Programme appuie de facto les politiques publiques du Burkina Faso
La participation du Burkina Faso au Programme, à l’instar des autres pays, se justifie par son engagement dans la lutte contre le changement climatique. A entendre le ministre Siméon Sawadogo, cet engagement s’est traduit pour « notre pays par la ratification des différents instruments internationaux sur les changements climatiques adoptés par la communauté internationale ». A l’en croire, en choisissant de soutenir les plateformes de la société civile des 4 pays de l’Afrique de l’Ouest, le Programme appuie alors de facto les politiques publiques du Burkina Faso.
Dans la mise en œuvre du programme, Mavalow Christelle Khaloulé a laissé entendre que pour le cas du Burkina, un travail sera fait pour favoriser la participation à la contribution déterminée nationale. « Il sera mené des activités de renforcement de capacité des acteurs ; un ensemble de suivi et d’élaboration de politiques publiques, et il y aura un ensemble d’organisation de la société civile et d’autres structures dans 7 régions qui seront actives pour atténuer les effets du changement climatique sur les populations », a-t-elle confié.
Par ailleurs, faut-il préciser, BENKADI signifie en langue bambara « travailler ensemble dans la même direction ». Bien que des théories de changement spécifiques à chaque pays aient été élaborées par des plateformes membres du consortium, les membres de BENKADI sont mobilisés conjointement autour de l’ambition de contribuer à une société civile forte, qui travaille à atténuer les effets du changement climatique sur les communautés des pays du Sud.
Hervé KINDA
Minute.bf