Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo, a travers son institut FREE Afrik, a relevé, dans un écrit sur la page Facebook de l’institut, deux déséquilibres dans la nouvelle charte censée conduire la Transition burkinabè.
FREE Afrik révèle dans un premier temps, l’hyper-dominance militaire sur les institutions de la Transition. Cette dominance, sans exception, de l’avis de Dr Ra-Sablga, crée un déséquilibre qui marginalise la participation de certains acteurs stratégiques de la société et affaiblit leur engagement dans la Transition. Ainsi, pense-t-il, que cela ne permettra pas un engagement de tous pour défendre les institutions de la Transition dans « les secousses immanquables à venir ». Ce déséquilibre de pouvoir est source, selon lui, de « toutes les dérives ».
Le second déséquilibre décelé par Dr Ra-Sablga et son institut FREE Afrik est la porte laissée ouverte au Premier ministre (PM) et aux membres du gouvernement pour participer aux élections de sortie de Transition. Selon Ra-Sablga Seydou Ouédraogo, le PM et son gouvernement n’auront pas, dans ces conditions, le grand soutien requis pour affronter le terrorisme et les défis de la gouvernance.
« Un PM et des ministres candidats putatifs seront combattus, surtout dans leurs meilleures actions, car leur succès évincera leurs concurrents aux élections. En conséquence, ceux-ci s’assureront qu’ils échouent » a analysé le Directeur exécutif FREE Afrik, Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo.
Toute compte fait, le directeur exécutif de l’institut FREE Afrik estime que « la Charte de la Transition doit poser un socle fondateur solide sur lequel s’appuyer pour lutter contre le terrorisme, redresser la gouvernance et bâtir notre Nation ». Ainsi, « ce socle fragilisé ne servira que l’instabilité du pays », prévien-il.
En rappel, la charte de la Transition a été adoptée le mardi 1er mars 2022. Cette charte prévoit 30 mois de transition, 25 ministres aux maximum et 71 députés pour occuper l’Assemblée législative transitoire (ALT).
Minute.bf