Le « Consortium Burkina 2025 » a tenu une conférence de presse ce 08 octobre 2020 dans le cadre de la Campagne « Sauvons nos rails ».
L’historique du chemin de fer burkinabè et de sa gestion avec l’entreprise Bolloré ont été servis aux journalistes au cours du point de presse avec Dr. Nestorine Sangaré, ancienne ministre burkinabè de la femme.
L’objectif, dit-elle, était de susciter des questionnements aux journalistes afin qu’à leur tour, ils puissent animer les débats politiques à l’orée des élections de 2020. L’idée visée dans cette manoeuvre, c’est de mettre les futurs dirigeants du pays face à leurs responsabilités vis-à-vis du chemin de fer burkinabè une fois qu’il seront président.
Principale animatrice de cette entrevue avec la presse, Nestorine Sangaré note une gestion chaotique du Chemin de fer. À l’entendre, « le chemin de fer Burkinabè souffre de la mauvaise gestion de l’entreprise Bolloré ».
Dans son exposé, il ressort que l’entreprise Bolloré doit 5 753 596 597 à l’Etat burkinabè. « Une dette que l’entreprise a promis de rembourser sur 15 ans avec un différé de 5 ans, ce qui n’arrange pas l’Etat Burkinabè mais jusqu’à présent rien », déplore Nestorine Sangaré.
Aussi, « d’anciens rails burkinabè ont été enlevés du chemin de fer au Burkina pour la construction de chemin de fer au Niger par l’entreprise Bolloré. Des équipements ont également été démontés du Burkina pour être déportés en Côte D’Ivoire », révèle Moutaga Traoré, travailleurs à la retraite de SITARAIL, présent à la conférence de presse pour témoigner. Il a aussi fait savoir que « des travailleurs du chemin de fer ont été licenciés sans frais de SITARAIL et jusqu’à présent l’entreprise refuse de payer les travailleurs » .
« C’est dans ce contexte de mauvaise gestion que l’Etat burkinabè a encore retrocédé la gestion du rails au groupe Bolloré par la signature d’une convention qui est entrée en vigueur le 1er Janvier 2019 », a tenu à préciser Nestorine Sangaré.
« Qu’est-ce que l’Etat gagne dans la gestion des rails burkinabè par l’entreprise Bolloré ? Jusqu’à présent aucune information ne fait mention de cela », souligne Dr. Sangaré.
C’est là des problèmes non exhaustifs qui minent le chemin de fer burkinabè selon la conférencière. Pourtant, le Chemin de fer est très stratégique pour le développement économique du pays, martèle-t-elle pour terminer
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf
Pour cette histoire de chemin de fer, Merci à Nestorine! Tout ce qu’on attend à présent nous autres déflatés et sacrifiés depuis des années, qu’on nous règle enfin nos droits! En dépit des malades couchés et de ceux qui n’existent plus, qu’on le fasse enfin, pour que tout le monde se considère comme quitte, car on est fatigué!