vendredi 18 octobre 2024
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Cinéma : « Le mari de ma femme », le 11e long-métrage de Boubakar Zida dit Sidnaaba

La grande salle du ciné Burkina a été le théâtre du lancement officiel du film long métrage intitulé « Le mari de ma femme ». C’était ce vendredi 17 novembre 2023 à Ouagadougou. Ce film de 1heure 05minutes produit par Aboubakar Zida dit Sidnaaba donne une leçon de vie sur la loyauté, l’honnêteté et la responsabilité. Il a coûté une trentaine de millions de F CFA.

« Le mari de ma femme », c’est l’intitulé du 11e long-métrage du réalisateur Boubakar Zida dit Sidnaaba. Dans ce film de plus d’une heure d’horloge, Sidnaaba et son équipe prêchent l’amour, la fidélité, l’honnêteté et le respect.

Charles et Chantal en train de s’amouracher

Pour ce qui concerne le scénario, il s’agit d’un homme marié qui a eu les yeux un peu plus gros que son ventre, jouant même avec le feu. L’acteur Charles, l’époux, de son vrai nom Yacouba Jacob Barry, s’est rendu coupable d’infidélité avec Chantal, Sidonie Ouédraogo à l’état-civil, la secrétaire de l’établissement qu’il partage avec sa tendre épouse Rita, Sidonie Ouédraogo de son identité réelle.

Rachid, alors, chauffeur du couple Charles et Rita, lassé par l’infidélité de Charles, jette l’éponge et démissionne. Aussitôt, des rumeurs courent l’école pour arriver aux oreilles de l’épouse Rita, directrice dudit établissement. Mais Rita, fait la sourde oreille et balais du revers de la main ces informations. Cette dernière crue définitivement à ces échos lorsqu’elle surprend Chantal et son mari en train de « lover » au service. Charles pose alors deux conditions à Rita : le divorce ou l’acceptation de Chantal comme coépouse. Rita refuse et accepte le divorce. Le couple se sépare et partage les biens immobiliers.

Le divorce consommé et les biens partagés, Charles et Chantal se mettent en couple. Le malheur de l’homme commence par là. En effet, Chantal, propose à Charles de ventre tous les meubles et de les mettre dans un système de trading, cela en vue de devenir milliardaire en un laps de temps. Charles s’exécute et perd tout. Il est ruiné.

Rachid et Rita, le couple heureux

De son côté, Rita reprend goût à la vie, elle qui a été accusée injustement de stérilité par Charles. Elle se met en couple avec Rachid. Mais bémol ! Rita a 9 ans de plus que Rachid. Ce « handicap d’âge » ne va guerre constituer un obstacle à l’union des deux amoureux. Ils sont même acceptés par leurs familles respectives. Rita tombe enceinte de Rachid dans la foulée, la vie devient encore plus belle. Le couple Rita-Rachid entame alors de grands projets. Rita rachète une boulangerie pour Rachid. Laquelle boulangerie va embaucher Charles, l’ex-époux de Rita. Scénario d’où est clairement lisible le titre : « Le mari de ma femme ».

C’est une histoire qui rappelle à tous qu’il faut être fidèle, loyale et responsable dans la vie, confie le producteur, Charlemagne Abissi. « Dans toutes les sociétés, on veut le bonheur des enfants. Dans nos sociétés, c’est vrai qu’on fait la différence d’âge, mais il faut comprendre qu’aujourd’hui ce qui est important, c’est de faire en sorte que les gens puissent vivre en amour et dans la paix.
« Dans le foyer, on recherche le bonheur, la paix et l’amour. Donc ce sont des messages qu’on lance pour que des gens puissent faire attention à un certain nombre de choses. Au-delà de cette histoire d’âge, il y a des relations qu’on brise pour plusieurs raisons culturelles, religieuses ou ethniques. Cela doit nous interpeller, ce qui doit être le principal, c’est-à-dire le bonheur de nos enfants », a détaillé le producteur, sur le rapport d’âge entre l’homme et la femme. Du reste, Charlemagne Abissi a révélé que ce long-métrage a coûté une trentaine de millions de F CFA. Mais de ses dires, l’essentiel est que ce film est une leçon de vie pour chaque personne.

Bassolma Bazié, accompagné du réalisateur Boubakar Zida

Et le ministre d’État, Bassolma Bazié, représentant le Premier ministre, de renchérir en rapport avec la situation nationale, que, certes, elle est difficile, mais la victoire est proche surtout avec la culture. « Après avoir suivi ce film, nous sommes ragaillardis de ce que nous disons en termes de discours. Malgré les difficultés que notre pays traversent, nous allons pouvoir nous en sortir sur tous les plans. Depuis 1919 à nos jours, le pays a traversé des moments difficiles, mais il a pu se redresser pas parce qu’il avait des cailloux ou des armes, mais parce qu’il a des Hommes de valeur. Ce que nous avons visionné ce soir indique que la culture est véritablement en bon chemin. 
Je le dis parce que le contenu du film, si on me dit de proposer un titre : c’est une leçon de vie. Dans la vie de tout homme, le bras, quand nous nous déplaçons, nous marchons, il va devant et il va en arrière. Donc ça nous indique également que, quand nous soulevons nos pieds, quelle que soit notre force de savoir le poser avec patience, avec pardon, ce sont des leçons que nous tirons de ce film », a déclaré Bassolma Bazié, émettant le souhait que l’an prochain, ce soit la victoire sur le terrorisme que nous célébrons à pareil moment.

Les cinéphiles

C’est donc un sentiment de joie qui anime l’acteur phare du film, Rachid, à l’état-civil Sidiki Kabré. Ce dernier a laissé voir son étonnement sur les appréciations positives du public sur le rôle incarné dans le film. « Ce qui m’a motivé, c’est la thématique abordée par le réalisateur. Parce que c’est un film dans lequel on parle de la tolérance et de l’honnêteté. Au regard de cela, j’ai pu apporter ma touche », a-t-il expliqué.

C’est tout ému que le réalisateur Aboubakar Zida dit Sidnaaba, a remercié l’ensemble des acteurs et les autorités pour leur accompagnement sans cesse renouvelé pour le rayonnement de la culture burkinabè.

Mathias Kam
Minute.bf

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