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vendredi 29 mars 2024

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Cinéma : «Mirages et Perditions», un théâtre adapté à l’écran

«Mirages et Perditions» est une pièce de théâtre qui a été filmée sous l’autorisation de ses auteurs, de ses metteurs en scène et surtout la collaboration des comédiens pour pouvoir lui injecter une dimension cinématographique. L’œuvre théâtrale a été adaptée à l’écran par les cinéastes Gaston Kaboré et  Toussaint Zongo. Elle a été diffusée en salle le jeudi 10 juin 2021 au ciné Burkina à Ouagadougou. C’est un long-métrage de 1h30mn qui scrute les causes et les conséquences du fléau de l’extrémisme violent.

« Dans la création, il est question d’un village qui vivait en harmonie et dans la stabilité. Puis, un des fils du village dont on n’avait plus des nouvelles est revenu soudainement avec une certaine fortune. Avec cela, il a réussi à corrompre les autorités locales notamment le chef du village, le maire et il s’est attaché aussi la sympathie et les services des jeunes du village qui étaient pauvres et démunis. En plus, avec sa fortune, il leur donnait de l’argent, leur payait des motos et leur promettait même du travail très rémunérateur. En réalité, il était le bras d’une confrérie de terroristes et il était chargé de recruter les jeunes de son village en les épatant, en faisant miroiter l’argent, les armes, les motos, en somme l’avenir radieux. Les jeunes l’ont suivi, se sont fait enrôler et lors d’une altercation avec les Forces de Défense et de Sécurité ils ont tous été massacrés », a relaté au sortir de la projection du film, Martin Zongo, administrateur du Carrefour International de Théâtre de Ouagadougou (CITO).

Les cinephiles ont bien apprécié le long-métrage «Mirages et Perditions»

C’est cette réalité ci-dessus décrite qui a amené les auteurs à intituler le film « Mirages et Perditions». « On vous fait miroiter certaines choses pour vous faire tomber dans un piège et lorsque vous y rentrez, vous êtes obligés d’aller combattre sur le front», a déploré M. Zongo. 

L’objectif de ce long-métrage, selon Gaston Kaboré, est d’amener les gens à comprendre que beaucoup de choses peuvent se dérouler sous nos yeux et avant qu’on y prête attention, la catastrophe est déjà là et c’est ce qu’on appelle extrémisme violent. 

«Les artistes doivent apporter leur contribution dans la lutte contre le terrorisme »

« Ce sont nos petits frères, nos cousins, nos neveux qui sont pris par cet entrainage à leur propre insu, soit parce qu’ils n’ont pas de boulot, soit parce qu’ils se sentent désœuvrés. Ils ont des besoins de consommation qu’ils n’arrivent pas à satisfaire. C’est par ces aspects que les autres arrivent à les prendre en leur offrant des biens de consommation, moto, argent, téléphone portable…», a souligné M. Kaboré.

Une vue des commediens et des acteurs ayant participé à la réalisation de l’œuvre

À l’entendre, il faut que les gens comprennent que ceux qui tombent dans l’extrémisme violent ne sont pas des diables, mais ce sont les circonstances qui les y amènent. « Il va donc falloir combattre cela. C’est pourquoi, les créateurs ainsi que les artistes doivent apporter leur contribution », a-t-il suggéré.

La production de ce long-métrage, pour le cinéaste Gaston Kaboré, a été une expérience très intéressante. Selon lui, on doit la qualité de la pièce et de l’adaptation au cinéma à la qualité de la pièce elle-même au départ qui était une histoire forte. « On a essayé de créer une fécondation entre les deux mondes d’expression », a-t-il conclu.

Pour information, «Mirages et Perditions» est un projet mis en oeuvre par le Consortium « Plus loin ensemble » en partenariat avec l’Association Culturelle Acte 7 du Mali. Le film a été également diffusé à Bobo-Dioulasso le mercredi 9 et le vendredi 11 juin 2021.

Hervé KINDA

Minute.bf

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